ENTRE PARTIR OU RESTER

WHATSHAN LAKE, "HIPPIE HOLE"  /  MAI 2011

Whatshan Lake, dans la région des Kootenays, Colombie-Britannique. C'est là que j'étais, pendant 4 jours. Ce que j'ai fais? Lu un livre au bord du lac tôt le matin, quand le décor dormait encore. Fait du motocross avec lui, son frère et son fils de 7 ans. Été jouer au soccer et au frisbee sur la plage, les pieds dans le sable chaud. Tirer des pommes, des canettes... Été le voir sauter dans le "hippie hole", un trou extrêmement profond. Compter des blagues autour d'un feu, participer à un tournois de "ladder golf" dans le noir au son de Marvin Gaye, The Archies, Ben E. King et autres chansons des 60's.

Beaucoup de choses, en faite. Trop pour prendre le temps de sortir mon appareil, sauf pour le saut qui, bien sûr, valait bien quelques clichés. Là, entouré de sa famille, entre les rires et les conversations, entre les blagues et les accolades, entre les bières et le feu de camp, je me suis découvert une tendresse incalculable envers eux. Eux qui me firent sentir comme faisant partit de leur famille. 

J'ai découvert autre chose, par le fait même. Ça a rien à voir avec la fin de semaine que je viens de passer. Tout ce que je manquerais... Lui et moi. Il me manque, depuis que j'ai déménagé. Il m'a appellé au travail jeudi pour savoir si j'allais toujours camper avec lui, ça faisait un moment que c'était planifié... après avoir dis oui et après avoir raccroché, je me suis surprise à penser que j'aimais sa voix. Vraiment. J'ai souris.

Je souris encore.

VOILÀ

Elle vous écrit en directe de sa nouvelle chambre. Comfortable, spatieuse, charmante.. et la porte ferme sans avoir à la défoncer! Merveilleux. Je me sens étrange. Pas totalement heureuse pour dire vrai. Laissons les choses aller.

VIVANT, GRANDISSANT

Un ami, qui travaille à l'aéroport de Kelowna, à trouvé un livre en français dans un des avions en provenance de Montréal. Puisque personne ne pouvait comprendre un mot du dit livre, il me l'a amené aujourd'hui au travail. J'étais tellement heureuse! Je n'avais pas lu depuis si longtemps et j'ai fais 3 librairies ici à la recherche de ne serait-ce qu'un tout petit roman, n'importe quoi en français. J'en suis déjà à la moitié, je le dévore tout simplement. Un trou dans le mur, de Michel Tremblay. Intéressant, jusqu'à maintenant. J'aime particulièrement le dialecte, language familier et expressions typiquement québecoises... Aahh Québec. Tu me manques. 

Bientôt. Bientôt...

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p.s: Il faisait beau mardi, j'en ai profité pour aller prendre l'air. Une petite marche de deux heures qui ma vallut un énorme coup de soleil en dessous du coup (?).

BONNE FÊTE DES MÈRES

Bonne fête des mères à toutes les mamans mais spécialement aux femmes de ma vie;

Ma maman,

Cyntish,

Grand-maman

Et Francine

 ♥

BOUGE

Je vais être en chambre dès la fin de semaine prochaine. J'ai été visiter hier, c'est très jolie. Une vieille et grande maison sur 2 étages avec un balcon géant, une fenêtre énorme donnant sur le lac et les vergers. Ma chambre est spacieuse et bien éclairée, j'ai déjà hâte d'y être. J'ai besoin d'espace, d'air. J'ai besoin d'être avec moi. J'ai un ressentiment, une pensée brouillée, l'idée que peut-être mon paradis est avec ma famille, mes amis, mon français et les champs de blé d'inde. Je ne sais pas encore, d'ici là au moins j'aurai un chez moi ailleurs que ce petit nid d'amour, la seule chose que je connais ici et qui me rend complètement folle. Seul l'avenir me dira ce qu'il adviendra de moi d'ici la fin de l'été, en attendant je préfère me dire que je suis heureuse. Je vais continuer à travailler et à sourire, y'a rien de pire que de vivre dans une salle d'attente, comme dirais mon père.

BLOSSOM

Si seulement je pouvais avoir un parfum aussi délicat et sublime que les fleurs aux printemps. Il est si triste qu'un si beau spectacle ne dure qu'une semaine à peine. Hier, étendu sur le divan derrière la maison, je contemplai les cerisiers en pleine floraison, respirant cet arôme enivrant. Pendant 2 heures, c'est tout ce que je fis. Envelopper dans une grande couverture, je restai allongée jusqu'à ce que le soleil disparaisse derrière les montagnes, laissant sa place à un croissant de lune.