5.27.2010

OPTIMISME



On dit qu'il ne suffit que d'un regard, un seul, pour savoir ce qu'une personne ou un endroit nous fait ressentir. J'aime cet endroit. J'aime cette personne.


Je viens d'essuyer un refus. Je m'en fou, c'est que ma place n'était pas là. La directrice générale de l'endroit où j'ai postulé au B.C. m'a refusé, puisque je n'étais pas admissible au programme JCT. Ils ne choisissent seulement que les candidats de ce programme. Un petit coup au ventre, mais rien de grave, je pars quand même. Est-ce que j'ai peur? Oui sans aucun doute. Un peu moins en sachant qu'elle sera avec moi, par contre. Quelle bonne nouvelle! Je n'ai aucune idée de ce que je trouverai là-bas, mais j'ai confiance que tout ira bien. Peut-être trouverais-je un endroit comme celui-ci, un endroit ou je me sens bien et où les éventuels problèmes s'effaçeront, comme par magie? Date de départ, 1er Juillet? À voir. Pour le moment je préfère ne pas penser qu'on arrive tranquillement au bout du rouleau...
Pleure pas, petite Mmy. [Mmy]


" J'aime beaucoup trop le mouvement, et ne serait-ce qu'un instant, je n'ose jamais me surprendre, je n'arrive jamais à me rendre et je ne fais jamais que passer..."[Voyager, Jean Leloup]                                           

5.26.2010

SAUTE





Quelle beau moment je viens de partager! Le quai, les sauts, la délicieuse fraîcheur de l'eau, les morceaux de bois flottants qui manque de nous faire faire une syncope, les tentatives de réembarquement, les rires, les roches, la chaleur, l'aller-retour en vélo, le sentiment d'euphorie et d'épuisement ressentis une fois étendue à juste... respirer!! Que toute les deux et le calme plat de la rivière...

Comme c'est bon de décrocher de la chaleur suffocante et du stress de la ville

Merci Lopette estivale.



5.24.2010

CRÉPUSCULE




Je roulai à vélo en direction du pont. Le soleil rouge et or m'aspergea de ses dernières lueurs de la journée, une vague d'orangé de jaune et de rose. Un crépuscule sublime, comme tout ceux que nous prenons le temps d'admirer, mais aussi tout ceux qui nous échappe lorsque notre regard est ailleurs. Aux oreilles, une chanson magnifique de Band of Horses, Funeral. Elle débuta au moment même ou je déposai mon regard sur la rivière. Au sol, les ombres des arbres de chaques côtés du chemin défilèrent sous mes roues, une légère brise rafraîchit mon corps transpirant. L'odeur de l'herbe, le bruit de l'écoulement de l'eau, le vent d'un soir d'été, mes cinq sens jubilèrent. Il y a certains moments de bonheur que nous pouvons garder pour nous seul.



Si, pendant cet instant, je m'arrêtai de réfléchir, une fois le pont traverser il en fut autrement. Je garde les pensées qui m'habitent avec moi, jusqu'à ce qu'elles soient plus clair. Tout ce que je peux dire, c'est que je pensai à mon éventuel départ.


La confusion me noue la gorge,
tant de gens que je ne veux pas quitter.
Tant de gens qui veulent me voir grandir et m'épanouir.
Quels regrets y'a t-ils à avoir?
... Arrête Mmy, sinon tu ne partieras pas...
[Mmy]




5.17.2010

UN CANOT





J'aurais pu escalader une montagne, je l'aurais fais. En me levant c'est d'ailleurs précisément ce que je voulais faire. Le mont Ham. Mon appareil photo. Le vermont devant. Mais les plans B sont toujours aussi d'excellentes alternatives. Du canot! Grâce à son ton rassurant, à sa présence et aussi après quelques coups de rames maladroits, j'eus tôt fais d'être plus à l'aise. Je ne me sentais pas un très bon moteur, par contre, je ne pagayais que d'un côté. Le soleil était là, aucun nuage à l'horizon, une température plus qu'agréable. Mais surtout, sa compagnie. Des photos que je lui suis vraiment reconnaissante d'avoir prises. Un hamak, une sieste apaisante. Le bruit des feuilles frémissantes. Nos deux corps pris dans un champ magnétique.

Merci... FLK. [Mmy]


5.16.2010

«SON QUAI»



Je marchai en direction du dépanneur en vue d'aller me chercher un café, en l'attendant. La nuit était tombée depuis quelques heures. En sortant, j'allai directement au quai ou nous avions été une fois. "Son quai". Assise dans la descente, je regardai les morceaux de bois dériver lentement vers le barrage de la chute Hemmings, mon café entre les mains. L'air était doux, le vent un peu plus frisquet. En me laissant bercer par le bruit de l'eau sur les rochers, mes yeux fixèrent le lac miroitant les lumières de l'autre côté de la rive. Je m'étendis pour contempler les étoiles, trop de temps, depuis la dernière fois que je l'avais fais. Je ne me retournai pas lorsque je l'entendis se coucher près de moi.

Tout ses éléments...et toi. Un moment parfait.


5.14.2010

TU SAURAS




 Ils me disent tous, '' Tu sauras quand ce sera le temps, tu le ressentiras, tu auras atteint ta limite.'' Qu'est-ce qui est sensé ce passer, lorsque la limite survient? J'implose? Je me transforme en loup-garou? Des cloches se mettent à sonner sans raison? Je dis mot pour mot ce que je veux qu'il en soit? Non. Je crois que lorsque la limite survient, c'est comme l'attente des feuilles au printemps. Chaques jours, tu regardes les arbres comme si tu t'imaginais que les bourgeons se transformeraient sous tes yeux d'une minute à l'autre. Il n'en est rien. Puis, un jour de mai, tu sors de chez toi et tu constates avec émerveillement que le vert ampli l'espace.
Et tu souris quand l'odeur de la terre te traverse dans une bouffée d'air frais.

Un bon matin, je me réveillerai avec cette bouffée, sans qu'il y ait eu quoi que ce soit, je saurai. Je saurai que j'aurai enfin passé à autre chose. [Mmy]

5.10.2010

THE WEST IS THE BEST



Un peu lasse, fatiguée, j'arrive chez moi.
Sur la table, un petit mot qui disait ceci;
"Aimerais-tu partir 2 mois près de Vancouver cet été? Tu aurais un emploi d'été. Si cela t'intéresse, appel Céline."
Alors c'est vrai? Y'a vraiment quelque part, quelqu'un qui écoute nos prières et qui les réalisent?
Merci, qui que tu sois.



" À l'âge de 20 ans, un garçon est parti pendant quelques mois en Europe, n'ayant aucune réelle idée de ce qu'il allait y faire. Il a sauté dans le vide. Quel courage ça prend pour partir sur un autre continent, seul. Aucun pied à terre ou presque.
Depuis ce premier envole, à maintes reprises il a quitté sa terre natale,
amplifiant sa grandeur d'âme déjà bien présente.
Ce garçon a grandit incroyablement bien. Une beauté particulière émane de lui.
Une beauté que seul un homme qui a vu du monde peut posséder en lui.
J'aspire à cette beauté particulière.
Merci Flk, d'être malgré toi, le pilier de ma volonté à le faire." [Mmy]

5.08.2010

L'EAU COULE



Nous sommes Samedi le 8 mai. Je me suis réveillé en sueur avec un foutu mal de gorge. La sueur s'explique par mon cauchemard, ça passe encore. Le mal de gorge s'explique par ma stupidité qu'est, mettre des sandales et des shorts alors qu'il fait à peine 10 degrés. Hier soir, pour le peu de fois que c'est arrivé dans ma vie, j'étais couché à 8 h 45 pm. Ce matin, j'étais debout à 6 h. J'ai fais un pain aux bananes, comme ça. Il est au four et il ampli la maison d'un agréable parfum. J'en ai fais 3 fois, depuis que je le connais. Jamais ils n'ont équivalés les siens, mais je suppose qu'il a un secret.

Je l'ai vu, hier. Je roulais vers mon travaille quand je l'ai aperçu dans son véhicule, parlant au téléphone. J'ai cru, pendant quelques secondes, que mon coeur allait sortir de ma poitrine pour aller le saluer. Une fois à l'intérieur du Morgane, comme un aimant magnétique, mon regard n'allait que dans sa direction. À deux reprises je me suis retenue de sortir pour voir si il y était encore.

Non, pas tout de suite. La poussière n'est pas encore retombée.
[Mmy]



"On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve "
"Les choses sont en perpétuel changement, ainsi que notre vie intérieure. Comme un fleuve, qui semble toujours identique mais où l’eau n’est jamais la même, nous changeons, ainsi que les choses. C’est pourquoi nous ne pouvons vivre deux fois la même chose."
[Héraclite]

5.04.2010

MORCEAU DE VIE



" En me réveillant, je restai un long moment étendu dans les draps défait, entremêlé de vêtements propres non rangés et quelques babioles. Ma chambre était un véritable fouilli. Non pas que le temps me manquait, l'envie n'y était pas, simplement. Une heure passa avant que je me décidai à bouger ne serait-ce que le petit orteil. Je regardai l'heure sans expression, constatai que j'étais depuis trop longtemps étendu et entreprit de soulever ma carcasse du lit. Mes gestes étaient lents et blasés. Dans la cuisine, j'hésitai entre un café et une tisane au thé blanc. Après une seconde d'hésitation, je mis l'eau à bouillir et versai une cuilléré de miel dans une tasse. Je mis également deux rôties dans le grille-pain et allai m'assoir dans l'une des deux chaises berçantes de la cuisine. J'étais perdue dans le néant de mes pensées quand la bouilloir me ramena à l'ordre. Machinalement, je versai l'eau dans la tasse et y mi un sachet de thé ainsi qu'un soupçon de crème. Je retournai m'assoir et retombai dans mes pensées brumeuses.


Jamais je n'avais sentis mon regard aussi vide. L'indifférence me faisait peur alors je laissais aller mes émotions tout en contrôlant mon envie de pleurer. Je n'aurais pas pu parler, la confusion m'empêchant de dire quoi que ce soit. C'était une journée pluvieuse, ou même en te réveillant heureux, le gris réussissait à te couper l'envie de presque tout. Je déposai ma tasse sur le coin de la table, et entrepris de mettre de la musique pour rendre l'atmosphère ne serait-ce qu'un brin moins lourd. Mon Mp3 était sur random. J'appuyai play et entendit le début d'une chanson qui me rappella vaguement quelque chose. Je fermai les yeux quand je compris d'où provenait ce souvenir.


Il était assis dans le salon, guitare entre les mains. J'adorais le voir jouer. J'adorais la façon don il transposait sa passion et son amour des choses dans tout ce qu'il faisait. J'adorais aussi sa voix et les chansons qu'il choisissait. Elles étaient toujours de circonstance, qu'elle que soit le moment. Parfois, quand j'allais doucement derrière lui pour l'enlacer, il s'arrêtait de jouer un peu, comme pour savourer un peu mieux mes caresses et reprenait où il s'était arrêté. "Je sais que je ne t'attendrai jamais, je sais que tu le sais. Je sais que tu ne m'attendras jamais et je sais que je le sais...♪ "


J'écoutai avec la plus grande attention chacunes des syllabes, me remémorant chaques vibrations de sa voix qui avait prononcé ses mêmes paroles. Je ne voulais pas pleurer. Au lieu de retourner préparer mon déjeuner dans la cuisine, je m'étendis sur le lit en écoutant cette même chanson continuellement, les yeux fixant le plafond. Lorsque je constatai qu'il était l'heure, je partis au travail à vélo le ventre vide, les écouteurs aux oreilles et le vent dans les cheveux. Et encore cet air de musique qui m'hypnotisait...
Où suis-je où vais-je dans quel état j'erre... ♫ "


Je ne me sens pas mal. Je ne me sens pas bien. Je me sens juste complètement ailleurs qu'ici. '' [Mmy]