6.11.2011

DÉPART IMMINENT, BIS

Quand mes poings se serrent, que ma gorge se noue et que les pleurs aussi chaude que de l'eau bouillante me monte aux yeux, la première chose que je fais c'est laisser descendre doucement les premières larmes. Et je ne pense plus qu'à les ressentir intensément. Les gouttes brûlantes dessinant des rivières sur mes joues en feu. Ainsi concentrée, je sens tout le reste de mon corps sombrer dans un état d'épuisement profond, système de défense improvisé, permettant à mon agressivité de s'évanouir puisque je n'en ai plus la force.

Avec tout ce qui m'arrive depuis mai, il m'est totalement impossible de comprendre pourquoi je puisses être dans un état aussi lamentable, le fait est; je n'ai plus envie de rien. Dans l'attente déchirante d'un avenir que je chérie, le moment présent me semble insupportable. 

J'avais pensé que ça aurait été plus facile, mais après l'avoir entendu hier, j'ai commencé à réaliser que tout ce qui se produisait était bien réel. Et devant son indifférence, ma tête a déclenchée le code rouge. Cette plaie réouverte à la mémoire d'une situation semblable, situation dans laquelle mon premier amour se foutait éperduement de mon départ ou dumoins, ce qu'il en laissait paraître. Mon coeur ne peut plus supporter ce genre de choses.

Et tout ça, ne serait-ce seulement que de l'égoïsme? Si la chaleur de mon corps en sanglots est suffisant à m'apaiser, pour d'autres, l'indifférence est leur seul moyen d'échappatoire. Mais j'en ai rien à foutre. Est-ce inhumain de vouloir voir quelqu'un qu'on aime tant, souffrir, juste pour apaiser notre mal...


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