Au fond j'suis comme toi. Je fais chier des gens qui voudrait bien partager plus qu'un verre une fois par mois, plus qu'un baiser à la volée, une caresse un peu maladroite, dormir en cuillère... On se sent confortable. Sans plus. Qu'est-ce que ça prend de plus? Ils te parlent et te demandent qu'est-ce que tu fais ce soir, tu leur réponds que tu es occupé alors que tu ne feras rien du tout. Es-tu meilleurs qu'eux? Non. Tu ne sais juste pas quoi leur dire parce que tu ne sais pas mentir même si tu sais tellement ce qu'ils veulent entendre. Tu aimes les femmes, tu es hors de contrôle. Leur décolleté te rend fou, leurs jambes élancés, leurs sourires. Et je le comprends, elles me font chier, moi aussi. C'est beau, une femme. Ça en prend pas beaucoup, parfois, pour se faire avoir, pour se brûler. Les femmes brûlent en aimant... Les hommes brûlent pour le plaisir. Ils sont comme ça. C'est tout. Parfois je me fais avoir aussi par quelques mèches maladroites retombant devant des yeux rieurs, des mots qui se veulent être un compliment, un sourire en coin. Fantasmer a jamais fais de mal à personne. Mais j'suis trop peureuse pour être volage. J'ai jamais appris comment faire l'amour sans aimer, mais j'ai appris à mon coeur l'art de se mentir. Alors maintenant je ne discernes plus le vrai du faux, la comédie à la sincérité.
Faire l'amour, ça brûle. Et c'est la façon la plus hypocrite, la plus romantique de se faire mal.