Je me suis rendue compte que si j'écrivais autant, c'était surtout pour tuer le temps, plus que pour partager une idée. Une pierre deux coups, qu'ils disent. Y'a mon portable sur mes genoux, je suis nue, couché depuis quelques heures déjà. Je ne crois pas avoir pris la peine de m'habiller aujourd'hui, c'est comme si mes vêtements m'étouffaient. Ou alors c'est peut-être seulement de la paresse. Peu importe, je suis bien, comme ça, sans seconde peau.
C'est sans seconde peau également que j'ai élaborer des rêves, encore plus, un plan B. Plan B... Enfin bref, j'ai élaboré le tout en ayant conscience que c'était un peu tirer par les cheveux, mais ça m'a fait me sentir bien, quelques instants. J'aurais envie d'aller étudier le journalisme en Nouvelle-Zélande, faire des photoshoots de tout ce que je verrais, entretenir un blog journalier sur les endroits où j'aime aller ou alors là où on m'enverrait. Écrire pour des magazines, des revues, de journeaux, en faire un métier. J'aimerais ça, je crois, j'arrêterais enfin d'écrire pour passer le temps. Je prendrais des clichés, je ferais de la photo, comme j'adorais le faire il y a pas si longtemps. Dans mes temps libre, je ferais de la peinture. J'exposerais peut-être localement, je ferais des rencontres extraordinaires. J'irai en Écosse voir les châteaux, apprendre à parler gaélique, language qui disparait lentement, rouler mes R à l'écossaise. Mes cheveux auront poussé juste en dessous des seins, ma peau aura fière allure. Je serai belle et épanouie. C'est comme ça que je vois ma vie, dans pas si loin. Je serai loin des grandes villes, j'acheterai une petite maison en campagne et je jouerai encore de la guitare, mais sur ma galerie, cette fois. J'aurais aussi un piano, un vrai, car j'aurais suivi des cours comme j'en rêve depuis longtemps. Je serais agent de bord à temps partiel durant mes études en journalisme à l'université, pendant mes congés lorsque je ne serais pas en train de rédiger des dissertations j'irai parcourir le monde le temps d'un week-end. Aujourd'hui, c'est de tout ça don ma tête était remplie. Il y a un an déjà, je me disais quelque chose de semblable, assise sur une plage de la Colombie-Britannique. C'était un rêve que j'ai concrétisé. Il manque juste une étape avant que tout se mette en branle... une toute petite étape.