L'air confiné du tunnel me faisait tourner la tête. Après avoir passé une nuit blanche dans un tube en métal présseurisé je n'avais qu'une seule envie, respirer de l'air frais. Ce n'est qu'après plusieurs minutes de marche dans ce labyrinthe sous-terrain que nous purent enfin sentir le vent frisquet Londonien sur nos visages fatigués.
La vue me redonna un regain d'énergie inattendu, excitée par les gens, les voitures, l'architecture et les éventuelles aventures à venir. J'avais faim, et l'idée d'un croissant frais et d'un café chaud me faisait vraiment envie, d'autant plus que les environs offraient plus que son lot de petits bistrots desquelles émanait une odeur fortement agréable. Après avoir convenu un plan pour la journée et un point de repère si il advenait que l'on se perde de vue, mon ami et moi marchions tout sourire dans les rues animés de Londres, le ventre vide. Bien vite nous trouvèrent un petit marché où nous achetèrent des sandwiches déjeuner et allèrent manger le tout dans un parc, sur les marches en marbre d'une statue quelconque. La foule d'activités autour me donnait un mal fou à me concentré sur une seule chose. Je regardais les gros autobus rouges bondées et avais une folle d'y monter, ce que l'on fis. D'une autobus à l'autre nous débarquèrent une fois de temps en temps pour y découvrir des canaux, d'autres ruelles charmantes, encore des cafés chaleureux, des pavés en pierre, des tavernes intrigantes... Et bien sûr, Big Ben, le parlement, le palais de Buckingham et bien d'autres monuments historiques tout aussi magnifiques et surnaturels les uns que les autres. La température était des plus agréable et le soleil pénétrait partiellement le léger brouillard presque constant qui surplombait la ville.
Malgré mon excitation évidente, le manque de sommeil et la faim me tenaillait toujours et je manquai m'endormir à presque tout les endroits ou nous nous arrêtions pour contempler la vue. De l'autre côté de Westminster Bridge, George s'assis sur un des banc en pierre face à la rivière pour se rouler une cigarette. J'appréciai le temps d'arrêt et ferma les yeux quelques minutes.
(À suivre...)
11.14.2013
8.05.2013
NEWFOUNDLOVE
Newfoundland, Newfoundlove.
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VOLATILE
J'adore le fait d'être volatile. De n'être qu'à un endroit pour une soirée, et puis je m'évapore de nouveau. M'évaporer. Québec encore, pour une soirée déléctable.
Un ami me voudrait avec lui quelques jours à Winnipeg.
Un autre est à San Francisco pour 6 semaines et j'aimerais aller lui rendre visite.
Une autre repart en France en Septembre et j'aimerais aller avec elle.
Un autre ami avec qui j'ai fais du pouce jusqu'à Halifax et moi aimerions aller au Nicaragua.
Un autre part en vacance en Allemagne et m'a demandé de l'accompagner.
Je voudrais pouvoir tout faire.
Je me suis payé des cours d'Espagnol. But numéro 1: être fluente d'ici un an.
But numéro 2: apprendre à jouer du piano.
But numéro 3: économiser, retourner à Montréal, à l'école, être temps partiel agent de bord.
But numéro 4: continuer la photo.
A goal without a plan is just a wish.
Pour ceux qui auraient peut-être remarqué, (en faite, c'est sûr que personne à remarqué) mon style de photo change avec le temps. Je n'édite plus les photographies que je prends autant qu'avant, je les laisse tels quels la plupart du temps, ne mettant qu'un vignettage peu apparent. J'aime beaucoup mieux, c'est plus vrai, plus naturel. C'est comme moi qui apprend à m'aimer de plus en plus, jour après jour. Mon nez trop gros, ma peau complexe, mon menton fessu et mes cheveux un peu sec. J'aime tout, on dirait que plus rien ne me dérange aujourd'hui. Si c'est sa vieillir, je veux avoir 80 ans aujourd'hui. 80 ans et pleins de belles rides de joies.
Je pensais m'en tirer à bon compte avec mon estime de soi, mais par moment je crois que la pensée et la réalité ne sont pas tout à fait miroir. Mais ça va. Parfois par contre, j'avouerais que c'est difficile avoir un coeur et d'aimer. Aimer des gens absents, des gens qui se foutent de toi, des gens qui ont mal et sont remplis de rancoeur, des gens impatients, méchants, arrogants, ne t'accordent aucun temps. Mais sans comprendre... ce sont ces gens là que j'aime.
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7.09.2013
MORCEAU DU CARNET NOIR
Il pleut à boire debout, en arrière plan c'est Gillian Welch qui me chante "I am on orphan girl". Parfois c'est comme ça que je me sens. Même ma mère et mes frères d'amour n'efface pas cette impression totalement. Dehors sa gronde de plus en plus fort, le tonnerre s'est mis de la partie. Pendant quelques minutes ça n'a été que moi, ma guitare, ma voix et le tonnerre qui semblait vouloir m'accompagner. Ou était ce peut-être une façon de m'inviter à aller prendre une marche?
Pour une fois, mes larmes n'accompagne pas la pluie. Je suis une orpheline. Presque tout les hommes de ma vie m'ont déçu. Déçu à un point tel que je préfère me priver de la chair plutôt que de laisser mon coeur voguer directement contre les rochers. Si j'ai mal... oui. Je ne le laisse pas paraître. Si j'ai mal, oui, tellement que certains soirs, dans mes rêves, même mes fantasmes se font cauchemards. Attendre l'amour c'est plus douloureux que je pensais. Beaucoup plus. Si mon propre père n'a pas su m'aimer, comment un homme étranger à ma vie pourrait le faire? Et tout ce que je demande à la vie, c'est l'amour d'une seule personne, mais est-il faux de penser qu'il proviendrait de "quelqu'un"? Un âme soeur, que les gens disent. Est-il stupide et vain de croire en telles choses? Ou peut-être est-ce que je ne regarde pas dans la bonne direction. Peut-être que je ne parle pas à la bonne personne. Il est si douloureux d'attendre, désillisionnée comme jamais. Mettre son bonheur et sa vie dans l'amour d'une personne, temporairement, car "pour toujours" n'est plus au goût du jour. Je manque cruellement de sentiments durables et sincères. J'en ai besoin comme l'air que je respire.
Je respire; l'odeur, le son de la pluie. Ça ne m'a jamais autant fais de bien. Le tonnerre gronde encore, temps idéal pour aller prendre une marche, après tout.
Je crois que je vais plutôt fermer les yeux et sourire. Sourire pour ne pas me plaindre. Sourire parce que je sais que tout va bien au bout du compte, et que je finierai bien par comprendre en quoi, en qui mettre mes espoirs. En quoi, en qui croire. Rester fidèle à moi-même. Attendre. Aimer.
La patience finit toujours par payer.
Pour une fois, mes larmes n'accompagne pas la pluie. Je suis une orpheline. Presque tout les hommes de ma vie m'ont déçu. Déçu à un point tel que je préfère me priver de la chair plutôt que de laisser mon coeur voguer directement contre les rochers. Si j'ai mal... oui. Je ne le laisse pas paraître. Si j'ai mal, oui, tellement que certains soirs, dans mes rêves, même mes fantasmes se font cauchemards. Attendre l'amour c'est plus douloureux que je pensais. Beaucoup plus. Si mon propre père n'a pas su m'aimer, comment un homme étranger à ma vie pourrait le faire? Et tout ce que je demande à la vie, c'est l'amour d'une seule personne, mais est-il faux de penser qu'il proviendrait de "quelqu'un"? Un âme soeur, que les gens disent. Est-il stupide et vain de croire en telles choses? Ou peut-être est-ce que je ne regarde pas dans la bonne direction. Peut-être que je ne parle pas à la bonne personne. Il est si douloureux d'attendre, désillisionnée comme jamais. Mettre son bonheur et sa vie dans l'amour d'une personne, temporairement, car "pour toujours" n'est plus au goût du jour. Je manque cruellement de sentiments durables et sincères. J'en ai besoin comme l'air que je respire.
Je respire; l'odeur, le son de la pluie. Ça ne m'a jamais autant fais de bien. Le tonnerre gronde encore, temps idéal pour aller prendre une marche, après tout.
Je crois que je vais plutôt fermer les yeux et sourire. Sourire pour ne pas me plaindre. Sourire parce que je sais que tout va bien au bout du compte, et que je finierai bien par comprendre en quoi, en qui mettre mes espoirs. En quoi, en qui croire. Rester fidèle à moi-même. Attendre. Aimer.
La patience finit toujours par payer.
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Morceaux du Carnet noir
4.18.2013
BALADE À TORONTO
Hier, c'est avec un oeil de pirate et ma caméra que je suis allé faire des comissions dans le GTA. Pour être brève, j'ai une infection viral à l'oeil droit (qui s'est développé aussi dans l'oeil gauche depuis hier). Ce genre d'infection ne se traite pas par antibiotiques (c'est viral, non bactérien), et non seulement ça va prendre un minimum de 2 semaines avant de guérir, mais en plus, le petit virus s'accompagne d'un mal de gorge et de fièvre. Courage ma belle! Rien arrive pour rien, comme on dit. Ça va guérir.
J'ai sortis mon vélo sur lequel il ne reste plus qu'un frein et j'ai pédalé dans la température enfin viable du mois d'Avril, tout sourire. En bonne compagnie, doux vent et soleil, j'en ai presque oublié que je n'aimais pas Toronto. Même avec un oeil en moins, j'appréciais la moitié de tout, au complet. J'ai été au Henry's me rinçer l'oeil avec de belles caméras et leur technologie de pointe. J'enviais en silence les bels objets en tenant précieusement mon appareil contre moi. J'ai mangé le pire grilled cheese de ma vie au coin de Church et Queen St E. J'avais chaud et froid, je ne savais plus quel morceau de vêtement enlever ou mettre, quand et comment, je suais et grelottais en même temps. J'ai mangé un empanada au poulet au Kensington Market et apprécié une conversation de singes et de reptiles en sirotant un mocha au I-deal Coffee.
Balade à Toronto. C'est ce que j'ai fais hier mais c'est aussi le titre d'une des chansons de Jean Leloup que j'affectionne particulièrement et qui me fait voir Toronto d'une autre façon. L'été revient et avec lui tout les attraits que cette ville a à offrir. Particulièrement les plages! Je prendrai mon vélo pour un peu plus de verdure, High Park a sa part de charme.
"Tu dormais sur le banc tandis que je conduisais et j'espère ne jamais arriver.."
BALADE À TORONTO, JEAN LELOUP
On est arrivés, finalement.
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Toronto
3.15.2013
JASPER ET SES SPLENDEURS
WAPITI, JASPER, ALBERTA/MARCH 2013 |
Je pourrais parler longuement de la beauté des rocheuses et que, selon un bon ami à moi, Jasper devrait apartenir à la Colombie-Britannique et non pas à l'Alberta (y faut bien partager) mais il me semble que mon blog soit complètement dédié aux splendeurs de l'Ouest et vous savez déjà mon opinion sur le sujet. Alors j'aborderai plutôt les détails qui m'ont plu (outre le paysage, bien sûr).
Il y avait la chambre louée, bain tourbillon, chandelles, champagne et tout ce que ça prend pour rendre un coeur heureux (incluant des fraises et du Nutella), mais c'était aussi enfin le calme qui me fit un bien fou. Puisque nous étions hors saison, la montagne était libre de tout touristes (mise à part nous et quelques autres évidemment) et nous purent descendre les pentes sans se soucier une seconde de se faire rentrer dedans par un skieur dément (pour qui descendre aussi vite que possible est un défi absolu et constant). J'en connais quelques uns comme ça.
J'ai particulièrement aimé l'escapade dans une gorge glacée où je pu voir divers fossiles, cavernes abritant stalagmites et stalactites (pire expérience clostrophobique de ma vie), cascades gelées gigantesques et merveilles de la nature (par là j'entend bien sûr la rivière qui ne gèle pas même si il fait en dessous de zéro car elle est alimentée de sources chaudes naturelles souterraines). J'aimais surtout que notre guide partage le comment du pourquoi du parce que avec nous, chose que j'apprécie toujours lorsque je vois quelque chose qui échappe à ma compréhension.
Il y a aussi eu la fois où, dans un restaurant avec un vrai feu de cheminé, j'ai commandé un spaghetti avec boulettes fourrées au fromage, que j'ai eu gratuit après avoir trouvé un poil (de barbe m'a-t-on assuré) long, frisé et foncé.
Où alors le film à l'eau de rose que j'ai été voir au seul cinéma du village (il y avait tout de même 2 films à l'affiche!) sur lequel j'ai pleuré à la fin comme toutes les autres filles dans la salle mais aussi les 4 garçons qui s'y trouvaient (j'ai compté).
Maintenant que j'y pense, j'ai pris 3 ou 4 photos du Chili avec mon téléphone avec lesquelles je pourrais faire un article potable, j'y travaillerai. Alors mon expérience chilienne ce sera pour une autre fois. En attendant, je vous offre quelques clichés de Jasper et quelques Wapiti (qui signifit "fesses blanches" pour votre culture personnelle) qui ont bien voulu se faire prendre en photo (comme si ils avaient le choix).
WAPITI, JASPER, ALBERTA/MARCH 2013 |
WAPITI, JASPER, ALBERTA/MARCH 2013 |
MARMOT BASIN, JASPER, ALBERTA/MARCH 2013 |
NOTRE GUIDE ET UN INUKSHUK BÂTIT PAR UN ARTISTE EN HERBE APRÈS L'EFFONDREMENT D'UNE COUCHE DE GLACE. JASPER, ALBERTA/ MARCH 2013 |
UN PETIT FOSSIL TIMIDE |
MA PARTIE PRÉFÉRÉE DE LA GORGE |
LE PETIT PONT TEMPORAIRE SUR LEQUEL ON NE POUVAIT QU'ÊTRE 3 |
LE PETIT MONSIEUR QUI DÉNEIGEAIT LE PONT TEMPORAIRE SUR LEQUEL ON NE POUVAIT QU'ÊTRE 3 |
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1.20.2013
EN PARTANCE
Dans ma chambre le soleil entre comme un vieil ami, sans cogner, chaleureux et bienvaillant. Je me lève d'un pas très lent, tout sourire, sans y penser je mets un bâton d'encens et allume deux bougies. Une douche fraîche et un café plus tard je suis devant mon ordinateur et entreprend une lecture informative sur mon futur projet. Le 26 janvier, je partirai au Chili avec mon ami d'enfance John, pour environ 2 semaines. Peut-être plus qui sait? Et si jamais l'envie nous prend d'aller ailleurs, disons le Brésil, et bien nous irons. Une très belle chanson flotte dans l'air, Sprawl II reprit par Hey Ocean!. J'ai des idées de mouvement, encore. Je n'arrive pas à rester en place. Si le Chili n'arrive pas à assouvir mon désir de bouger, je mettrai en route mon plan B. Prendre un congé sans solde et partir encore plus longtemps, plus loin. Pourquoi le Chili, certains demande? L'idée première m'est venu après avoir vu une très belle image de maisons multicolor chevauchant une petite ruelle descendant sur un port, avec vue sur la mer. J'ai demandé où c'était, on m'a dit le Chili, j'ai su que c'est là que je voulais aller. Encore mieux, le Chili offre une variété de climats différents, offrant déserts magnifiques, glaciers vertigineux ou forêts mystérieuses au choix. Nous aurons bien le temps de choisir notre destination rendu là.
La barrière des langues me fait peur. On m'a dit que ce n'était pas tant grave, mais qu'il fallait se préparer mentalement à être incompris par tous et ravaler ses caprices de touristes. Je n'ai jamais rechigné les douches froides (voir absente pendant longtemps), l'incapacité à me maquiller ou me coiffer (chose peu fréquente de toute façon), le manque de confort ou la perte d'un objet. Je n'ai jamais attacher trop d'importance aux biens matériels, tant mieux pour moi. On m'a toutefois partagé le sage conseil de ne jamais amener en voyage quelque chose que nous serions triste de ne jamais ramener. Tout ce qui m'importe dans un voyage ce passe dans ma tête et ça, aucune crainte de revenir sans. Physiquement, en tout cas... Ce sera la première fois que je quitterai le continent de l'amérique du nord et mon excitation croissante est hors de contrôle. Je veux la piqûre, briser mes barrières mentales, me débarasser de mes peurs et mes faiblesses. Sortir de moi, de chez moi.
J'ai bien hâte de voir comment tout se passera.
La barrière des langues me fait peur. On m'a dit que ce n'était pas tant grave, mais qu'il fallait se préparer mentalement à être incompris par tous et ravaler ses caprices de touristes. Je n'ai jamais rechigné les douches froides (voir absente pendant longtemps), l'incapacité à me maquiller ou me coiffer (chose peu fréquente de toute façon), le manque de confort ou la perte d'un objet. Je n'ai jamais attacher trop d'importance aux biens matériels, tant mieux pour moi. On m'a toutefois partagé le sage conseil de ne jamais amener en voyage quelque chose que nous serions triste de ne jamais ramener. Tout ce qui m'importe dans un voyage ce passe dans ma tête et ça, aucune crainte de revenir sans. Physiquement, en tout cas... Ce sera la première fois que je quitterai le continent de l'amérique du nord et mon excitation croissante est hors de contrôle. Je veux la piqûre, briser mes barrières mentales, me débarasser de mes peurs et mes faiblesses. Sortir de moi, de chez moi.
J'ai bien hâte de voir comment tout se passera.
1.15.2013
CONTE DE FÉE POURRIE
Et y'a le coeur qui dit; "Ne le suis pas, on va se noyer."
"Temporaire". Jamais ce mot là ne m'a paru aussi opressant, aussi repoussant. Je l'ai entendu de sa bouche le premier. Mots qui se voulaient, je suppose, être non péjoratif mais plutôt réaliste. Comment de confusion ça a pu m'apporter. Combien d'idées morales et de valeurs ça a remis en question. Mais ça m'a donné, surtout, un mal de coeur incessant depuis maintenant 3 jours.
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