1.22.2012

STAND UP


EN ATTENDANT AUX PORTES, HIVER 2012

J'avais un "Stand Up", premier, jusqu'à ce jour, dans ma carrière d'agent de bord. (Un Stand Up étant compté pour un jour de travail où l'on opère le dernier vol du soir et le premier du matin). Je suis donc partie de Toronto pour Kingston (ON) hier soir pour repartir ce matin à 5:00 am. 

J'ai su entres quelques bribes de conversations que cette ville avait déjà été la capitale du Canada. Bien qu'il faisait déjà nuit à notre arrivé, la beauté des grandes maisons d'antan et de leur façade en pierre me fit sourire. Le vieux Québec dans une autre version, que j'me suis dis. En arrivant à l'hôtel je fus tout de suite charmé. Les biscuits, les sculptures en cuivre, les fontaines, le personnel acceuillant, la céramique... mais surtout l'emplacement. De ma chambre, je pouvais contempler le Royal Military College, Fort Henry's Shoal Tower, Kingston Harbour ainsi que le Kingston City Hall. Après quelques recherches j'ai aussi découvert que de l'autre côté du lac se trouvait Wolfe island. À ma prochaine visite, je compte bien me rendre au Marine Museum, juste pour le plaisir.

Après avoir pris un bain chaud, j'enfilai les premiers morceaux de vêtements qui me tombèrent sous la main et descendis au Lobby. Je demandai à la réceptionniste si le restaurant de l'hôtel était encore ouvert et après avoir reçu une réponse affirmative je me dirigeai vers celui-ci. J'étais assise seule, un verre d'eau à ma droite, une serviette de table à ma gauche. Souriante, je contemplai la décoration un peu trop moderne chic de l'endroit dans lequel je faisais indubitablement tache. Pas que je m'en souciais, mais ça me fit rire un peu intérieurement. Je commandai une soupe à l'onion à la française qui fut un total délice et regagnai ma chambre pour les quelques 5 heures de sommeil qui suivirent.

J'adore travailler de bonne heure, les gens sont calme, le monde est au ralenti. J'ai toujours trouvé que les matinées avaient un parfum propre à elles; La fraîche rosée en été, l'air encore sans l'odeur de feu de bois en hiver, par exemple. Le vent hivernale mordait mes joues déjà rosies par le froid quand j'entrai dans le café pour m'acheter un chocolat chaud. Tranquillement on s'installa à bord de notre petit Dash pour rentrer à Toronto où nous attèrirent vers 6:40 am. Dans l'aéroport, mes pilotes et moi affichions un sourire ravie alors que nous marchions en sens inverse de tout ces gens qui commençaient leur journée de travail. Je pris la 58 en direction de la maison en oubliant totalement le fait que nous étions un dimanche. Arrivée au point de mon transfer je descendis de l'autobus seulement pour constater que le prochain ne passait qu'une heure plus tard. Beau mais froid, j'entrepris de faire le reste du chemin à pied, ma valise derrière moi. Après à peine une minute de marche, une automobiliste s'arrêta et demanda où j'allais et si j'avais besoin d'un transport. En temps normal je refuse toujours poliement ce genre d'offre, mais sachant très bien que j'avais une bonne heure à marcher non pas dans les meilleurs conditions, appuyé par le fait que c'était une femme en uniforme (d'agent de bord, qui plus est) j'acceptai volontier ce cadeau tombé du ciel! Cette femme merveilleuse me ramena donc jusqu'à bon port, tout sourire! En la remerciant pour la 10ème fois et après lui avoir dit que c'était un ange, je lui souhaitai une bonne journée et rentrai chez moi.

Je me préparai une boisson chaude aux céréales avec un soupçon de crème à la vanille et, caller dans mon lit, me répétai à quelle point cette phrase était vrai; 

Tout va bien parce que tu es heureux, et non tu es heureux parce que tout va bien.


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