Nous sommes partis la tête remplies de belles idées, d'attentes et de projets vers cette destination où nous avions mis les pieds presque 2 ans auparavant. La Colombie-Britannique. Je n'y vais pas aussi souvent que je l'aimerais, c'est que plus rien est pareille. J'associes souvent trop une place et une personne, laquelle n'est plus jamais la même sans l'un ou l'autre.
Le dimanche, donc, ma belle amie s'est dirigé directement vers Vancouver alors que moi je fis un détour via la Vallée pour aller y régler quelques trucs une bonne fois pour toute. Un vertige immense me fit presque vomir lorsque les roues touchèrent la piste d'atterissage de l'aéroport de Kelowna. Surprise par ce malaise, je me dirigeai dès que je le pus vers la sortie la plus proche. L'air frais me fit un bien fou, quoique toujours chambranlante. Je ne pouvais rester debout trop longtemps, j'avais les genous en jell-o. Essayant de trouver la cause à cette réaction, j'appellai la personne qui devait venir me chercher à l'aréoport. Peut-être aurais-je dû appeller quelqu'un d'autre, maintenant que j'y pense. Elle m'amena directement là où j'étais censé, en théorie, rester quelques jours. Mais là, sur le pas de la porte, je restai figé ne sachant trop quoi faire. J'hésitai à faire le moindre pas, comme si quelque chose allait exploser le cas échéant. Et là, sans savoir pourquoi, je m'effondrai en larmes sur son divan. Épuisée, j'allai me coucher dans son lit. Les couvertures en duvet ne suffirent pas à calmer mes tremblements, je m'endormis néanmoins et me réveilla quelques heures plus tard par mon téléphone. Je répondis un peu dans les vapes, entendis sa voix qui m'invita à souper, entendis la mienne répondre par oui, soupire de soulagement et douche, je sortis de cette maison en ne voulant plus jamais y mettre les pieds.
Vancouver, BC, hiver/février 2012
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