12.21.2011

17 DÉCEMBRE AU SOIR




Un très joyeux Noël.

Un petit trésor aux yeux noisette, une princesse aux cheveux blonds, quelques chemises carottés, 2 mamans extraordinaires et leur tendre moitié, un petit frère toujours aussi drôle, une demi-soeur à temps partiel pour l'occasion, une olive dans ma bouche, une sauce aux arachides dans la sienne...

Des gens que j'adore, tous réunis devant un festin. Les enfants qui ouvrent leurs cadeaux. Les parents qui aide leurs enfants à ouvrir leurs cadeaux. Le lendemain matin, c'est un petit réveil tout doux à l'odeur des crêpes, du café et le rire des enfants qui jouent. J'aimerais 2 choses pour Noël. La première, je l'ai eu, je voulais voir ceux que j'aime. La deuxième... Je voudrais faire qu'un avec moi-même, tout mes morceaux avec moi, à un endroit où je me sentirai bien dans un avenir très rapproché.

C'est sans moi, depuis 2 ans, que maman fait le sapin. Il n'y en aura pas ici, à Toronto. J'ai fais le plein de décorations de Noël et d'amour avant de repartir pour la grande ville.

 

11.29.2011

RETOUR AUX SOURCES (PARTIE 2)


Je poussai un léger bruit de surprise en trempant mes orteils dans l'eau brûlante. L'odeur de souffre qui en émanait s'atténuait de minute en minute. Comme il faisait noir, je ne distinguai que lui, à la lumière de quelques chandelles. En entrant la totalité de mon corps dans l'eau, je fus prise d'un frisson de la tête aux pieds. Je me laissai flotter en fermant les yeux, concentrant mon attention sur chaques sensations que je pouvais ressentir. Le premier détail que je notai était l'odeur. La brise fraîche caressait ma peau hors de l'eau traînant avec elle les effluves des montagnes, la senteur du bois tout juste après l'averse. Au-dessus de nos têtes, un pin gigantesque nous protégeait des quelques fines gouttes de pluies qui tombaient encore.

LA CABINE, KOOTENAYS / AUTOMNE 2011
GALENA BAY FERRY, KOOTENAYS / AUTOMNE 2011
GALENA BAY FERRY, KOOTENAYS / AUTOMNE 2011
GALENA BAY FERRY, KOOTENAYS / AUTOMNE 2011
C'était un vieux Jacuzzi inactif qu'ils avaient réutilisé pour en faire un spa nature. De l'un des tuyaux debouchait l'eau naturellement chaude des montagnes, d'un autre, elle s'évacuait. Le tout faisait passablement "broche à foin" mais avait indubitablement du charme. À quelques pieds se trouvait notre cabine. Tout de bois bâtit, une toute petite chambre abritant un lit double, un sofa, une table et deux chaises. Un panneau solaire à l'extérieur accumulait assez d'énergie durant le jour pour éclairer notre loge une heure ou deux, tout au plus, le soir venu. Nous n'en eurent pas besoin. Les bougies installées en bordure des fenêtres faisaient amplement l'affaire.



L'air était pur. Nous restâmes tout deux enlacés sans dire un mot dans l'obscurité de la nuit, bercés par la chaleur de l'eau. Nous ignorions l'heure, nous nous en moquions, pour être honnête. Quelques heures plus tard, en entrant nous coucher, la cabine sentait bon l'encens. Nous avions amenés nos propres couvertures et plusieurs oreillers, ce fut avec un plaisir évident que je me jettai dans ce petit nid douillet. Je me sentais étrangement épuisée mais totalement revigorée. Je sentis ses doigts caresser mon dos, mes cheveux. Je souriai et m'endormis, ses mains dansant sur mon corps encore brûlant.

Dès le matin venu, la première chose que nous firent fut de sortir dehors sans même prendre la peine de nous habiller en nous dirigeant vers le Jacuzzi. Il avait neigé par endroit et le sol glacé mordait mes pieds nus. Si la nuit précédente, nous ne pouvions apprécier la vue, c'est avec bonheur que nous découvrirent le décor splendide qui nous entourait. L'expression "décor de carte postale" prenait tout son sens. À quelques pieds de nous seulement se trouvait une parroie rocheuse descendant au "Upper Arrow Lake". Au loin, les montagnes enneigées des Kootenays. Émue par tant de beauté, je ne pensai plus à rien. La seule chose qui me ramena à la réalité fut mon estomac. Affamés, nous laissèrent momentanément la cabine derrière nous pour se diriger vers Nakusp, la ville la plus proche. Nous nous arrêtames dans un restaurant où je commandai de délicieuses gauffres et un chocolat chaud après quoi nous retournèrent là-bas pour jouir encore quelques heures de ce petit coin de paradis. Nous firent une sieste avant de reprendre la route vers la vallée. Nous décidâmes d'un commun accord que nous prendrions une voie différente cette fois, délaissant le traversier de Fauquier pour celui de Galena Bay. 

11.23.2011

RETOUR AUX SOURCES (PARTIE 1)

J'étais assise à l'aéroport international Pearson de Toronto, Terminal 3, sirotant un chocolat chaud. Un léger picotement dans les jambes me fit changer de position pour la 3ème fois. Cela faisait déjà 4 heures que j'étais assise là. J'aurais pu ne pas être autant à l'avance, mais j'avais jugé bon de venir plus tôt pour avoir un premier aperçu de l'endroit puisque j'y travaillerais éventuellement. De plus, je ne pouvais rester une seconde de plus à l'appartement. Je regardai dehors les avions arrivées à leur porte respective, puis repartir après avoir fait le plein de passagers. Je repassai en ordre chaques étapes que l'agent de bord devraient faire, dans la bonne humeur bien sûr. Ces mêmes gestes que j'exécutais moi-même, presque tout les jours, à quelques différences près. Je souriai, lassement, avant de changer de position à nouveau.

Je suivis le long corridor qui menait aux arrivés, tentant tant bien que mal de dissimuler ma fatigue malgré mon excitation croissante. Il souria en me voyant, je pu distinguer dans ses gestes une retenue évidente, l'envie de courir à son cou me tenailla aussi. Même si à l'accoutumance je me laisses aller à mes émotions sans trop d'hésitation, nous jugeâmes tout deux que ce n'était peut-être pas le meilleur endroit. Il s'avança vers moi rapidement, aussi, lorsqu'il me prit dans ses bras et après plusieurs baisers empressés, je remarquai que je me tenais sur les talons et que seule son étreinte m'empêchait de tomber sur le dos. J'enfouis mon nez dans son cou, m'enivrant de l'odeur de sa peau douce et chaude. Ses vêtements sentaient bon le bois coupé, la fumée de cheminée et l'air de campagne. Nous arrêtames nos caresses le temps de se regarder un instant, il se tourna et je le vis se diriger derrière une colone d'où il sortit un magnifique bouquet de roses. Je déglutis difficilement, touché par le geste. Je lui avais pourtant demander de ne rien faire de la sorte, les billets d'avion lui ayant déjà coûté suffisament. D'un autre côté, je n'avais reçu de vrais roses qu'une ou deux fois dans ma vie, et mon coeur de jeune fille romantique ne pu s'empêcher de sourire en les voyant. Mon bouquet à la main, ma tête contre son épaule et son bras serrant ma taille, nous sortîmes de l'aéroport le coeur léger. La température était agréable, même fraîche. Une légère bruine oscillant entre flocons et pluie tombait sur nos deux corps amoureux. Nos mains ne se lâchèrent que très peu. Elles étaient encore l'une dans l'autre lorsque nous nous endormirent à la lueur du feu de foyer.

11.05.2011

LES FENÊTRES



VUE DE MA CHAMBRE D'HÔTEL / QUÉBEC, NOVEMBRE 2011

Quand je regardes à droite dans la fenêtre de ma chambre, j'y vois des arbres encore vert. Vert, même en novembre. Je me suis souvenu de la vue que j'avais, là-bas à l'Ouest. Je me plais à penser que je saurai si je suis au bon endroit juste en regardant à travers ces fenêtres.

Comme dans un mauvais film, je me retrouves à dormir la plupart du temps lorsque je ne travailles pas. Ma guitare se retrouve trop souvent seule dans son coin, la poussière s'accumule au gré des jours, ma folie s'étouffe dans le confinement d'une ville trop grande, trop bruyante. Je me retrouves de nouveau près de chez moi, seulement pour constater que je ne m'y sens plus à la maison. 

J'attends. J'ai posé les yeux sur une nouvelle direction. L'Alberta, pourquoi pas?

10.21.2011

UN MONSTRE



Suis-je vraiment un monstre pour avoir écouter mon coeur?
Non. Je suis un monstre de ne pas l'avoir écouter avant. Depuis octobre de l'année passé qu'il me disait "non". Et je n'en faisais qu'à ma tête. Encore une fois, un monstre. Mais tout les beaux moments vécus surpassent de loin les mots blessants engendrés. Ne pas le prendre personnel... Même si ça te sert le coeur tellement fort, et que tu en pleure, ne garde aucune rancune.

L'amour ne se suffit pas à lui même, on doit l'aider un peu.
Sa volonté était là, où était la mienne?
Suis-je devenue si amère...

...

10.20.2011

IMPRÉVISIBLE




On m'a dit que j'savais pas ce que je voulais.
Mais c'est pas juste parce que chaque fois que j'finis par savoir,
y se passe quelque chose qui me fait changer d'avis.
Ensuite je sais plus. Depuis, je marche sans avoir de direction.
J'ai jamais été douée pour prendre des décisions intelligentes,
je laisse la vie se charger de ça pour moi.

-

10.16.2011

QU'EST-CE QUI COMPTE?




Je me rends compte de quelque chose;

Les gens en ont rien à faire que tu aimes la photo, que tu aimes lire un livre sous un arbre perdue dans le fond d'un village inconnu. Ils en ont rien à faire de savoir que tu aimes t'étendre dans de la paille au soleil, manger des glaçons en hiver, pleurer pour rien, écrire sur tout, même si c'est insignifiant. Écrire des chansons, un blog. Ils s'en foutent que tu désteste parler au téléphone, ou que tu n'aimes pas les réseaux sociaux, que tu aimes la Guiness où la Mort Subite aux framboises. Ils s'en foutent que tu aimes jouer de la guitare, ou simplement en entendre. Que tu adores jouer avec d'autres personnes, chanter pour eux. Cuisiner à deux. Ils en ont rien à faire de savoir que tu sois mauvaise perdante ou caractérielle, que tu aimes, passionnément, sans compter...

10.14.2011

UN PETIT PAS À LA FOIS



Atlanta, Georgie, États-Unis. 

Voyager est pour moi, par moment, un synonyme de dépaysement. Or ici, aux États, sans être dans ces villes si adulés tel que Las Vegas (Dieu sait pourquoi) où Miami (comme dans les shows télévisés) ou encore la Floride (Les gens aiment tant la Floride), je me sens un peu comme au Canada. À quelques différences près...

Je n'ai pas voulu de cet emploi dans l'unique but de voyager (même si c'est, en quelque sorte, le seul avantage à y avoir). Mais j'ai vite compris que je ne ferais pas de grand "voyage" en travaillant pour eux. En revanche, le fait de ne pas devoir faire de long courrier est plaisant, je ne ressens pas la fatigue qu'occasionnerait des décalages horaires trop intenses et je vois du pays. Qui irait à Timmins "juste pour voir"? Aah. J'ai hâte au mois de février, le monde est à moi. J'ai aussi très hâte d'être assez à l'aise avec tout le système pour sortir de l'hôtel durant mes escales. Me trouver un coffee shop préféré dans chaques villes, savoir où ils servent la meilleure bière, qu'elles villes offrent les meilleurs divertissements, trouver des endroits secrets remplis de trésors...

J'étais censé aller à Chicago demain, on m'a réassigné. En ce moment c'est plutôt n'importe quoi comme horaire. Normal, je suis au bas de la liste. Depuis le temps que j'demande un horaire hors du commun, jamais pareille. Me voilà servi!

J'ai encore oublié mon appareil photo... Je reviendrai.
Retour à Toronto dans quelques heures.
Mmy, Atlanta, 14 octobre 2011


10.10.2011

DOWN THE STREET






Juste en bas de ma rue, il y a un chemin en terre battue. Juste un peu plus bas, un petit étang, des canards, des arbres mais un particulièrement magnifique. Une piscine publique en plein milieu de nulle part, gigantesque, une piste cyclable traversant le parc... Des saules pleureurs, flitrant les rayons du soleil à travers les rameaux. Toronto, vraiment?

Savoir que j'ai un petit coin de verdure dans cet immensité grise et terne me soulage énormément. C'est lorsque je fermi les yeux pour mieux apprécier le vent chaud sur ma peau que le son d'un avion retenti au-dessus de moi. Un drôle de rappel à l'ordre à la réalité.

Le temps est long, en réserve. Je veux voler.

10.08.2011

TORONTO




Ça fait un moment, il me semble.

2 mois et quelques jours plus tard, de nouvelles aventures commencent! Ces 2 mois à l'hôtel on été quelques peu éprouvants. Quelques évènements malheureux, d'autres heureux mais au bout d'autant d'efforts, me voilà officiellement agente de bord! Je ne sais pas par où commencer en faite...

J'ai été pendant quelques jours à Oyama. De retour dans mon petit paradis. Enfin mes yeux ont pu se délecter de la beauté du paysage à nouveau. Non pas d'autoroutes grisâtres, d'orangé dû aux construction incessantes et plus d'automobiles qu'il n'y a d'arbres. Je dois dire toutefois; Toronto la nuit a son charme."Laissez vous une chance", qu'ils disent. J'y repenserai dans 2 mois. Mon changement d'adresse est officiel, B-C. n'est plus mon chez moi... Qui sait, peut-être qu'un jour j'y déménagerai de nouveau. Je l'ai dans la peau.

J'essayais de penser à une façon d'habiter dans les montagnes tout en étant dans le domaine de l'aviation. Les choses m'apparaissent plutôt impossible, je verrai en temps et lieux.

Le contraste de la campagne à la ville me donne le vertige. Tout, de BC, me manque. C'est à croire je ne me satisfait jamais de rien. Quand je suis quelque part, j'aimerais être ailleurs, et quand je suis ailleurs j'aimerais être de nouveau quelque part d'autre. C'est moi, j'imagine, moi et mes nombreux défauts. Je ne me suis pas encore apprivoisé. À 22 ans, il est encore tôt je présume.

Je n'ai pas de photos à mettre pour l'instant, Toronto ne m'inspire pas tant. Le stress d'un nouvel endroit que je n'ai pas réellement choisis, l'inconnu, la solitude, nouvel emploi... Tout ça me prend un peu par surprise. Rien de nécessairement désagréable, mais tout demande de l'accoutumance.

Je réécris bientôt, avant la fin de l'automne.
Mais de toute façon... qui vient encore ici.


8.03.2011

PHOTOGRAPHE AMATEURE

On me demande souvent de prendre des clichés. Principalement de gens mais aussi d'autres choses comme des fruits, parfois. Je le fais sans demander quoi que ce soit en retour, simplement pour l'amour de la photo. Voici mes plus récentes photographies, puisque je n'avais pas le coeur à faire un article différent en lien avec chacune d'elles;

ABRICOTIERS PRÊT POUR LA CUEILLETTE











BREE











8.02.2011

CHERRY SEASON



Les cerises ont commencés il y a une semaine environ. La "crew" est là, nouveaux arrivants provenant d'Ontario, Québec, Belgique, Allemagne et autres, me rappellant un peu fébrilement les connaissances faites l'été d'avant. Bénévolement, j'assiste au sorting une fois de temps en temps, ou monte faire les boîtes ou fait du travail de bureau pour le simple plaisir d'être là, savourer l'odeur des fruits fraîchement ceuilli, le voir lui, travailler d'arrache pied; De bons souvenirs. En le regardant sourire, courir à droite et à gauche, trouver le temps de faire des plaisanteries, je me suis souvenu de ce qui m'avait attiré vers lui un an auparavant. Ces longues journées pèsent sur lui, l'épuise jusqu'à la moelle, ne nous laissant que pour option des siestes de fin d'après-midi qui durent jusqu'au lendemain matin, 4h 00 am, où une autre journée commence. Ce n'est certes pas le temps idéal pour dire aurevoir ou même penser à ce genre de choses. Alors à chaques jours on fait comme si de rien n'était, des enfants un peu naïfs qui ferment les yeux sur la réalité mais qui devront tôt ou tard cesser de jouer les aveugles.

Lentement, je commence à faire mon deuil des gens que je ne verrai probablement plus, des amitiés nouvellement faites à qui je devrai dire aurevoir également. Jamais je ne me suis sentie aussi bien à un endroit qu'à celui-ci; Oyama. Petit village dans la vallée d'Okanagan, ma maison. J'y retournerai je le sais. En attendant, ça me brise le coeur de partir. Je devrai dire aurevoir aux étés chauds et secs, aux montagnes, aux lacs et tout ces petits détails avec lesquels je suis tombé en amour. Et toi...

Les cerises me rappellent la première raison de ma venue ici. À ce même moment l'été dernier, j'avais une raison de rester comme j'ai une raison de partir aujourd'hui. Comme c'est étrange... Maintenant je connais la date de mon retour dans la belle province à mon article datant du 3 juillet 2010, celui-ci : DÉPART IMMINENT.

Date de départ: 4 juillet 2010.
Date de retour: 7 août 2011.

Une nouvelle aventure commence.

7.22.2011

RÉVEILLEZ-MOI

J'étais dans la voiture. J'avais juste une envie, l'enlasser. Il était 2h00 am. 

La noirceur total dans laquelle la rue était plongée rendait sa maison encore plus lumineuse. De part sa fenêtre, c'est la que je l'ai vu. Elle a courru, ses longs cheveux valsant derrière elle, suivit de près par lui, bouteille de bière à la main. Leurs démarches affolés, je pouvais le voir tentant de se cacher derrière la porte avant puis jeter une fois de temps en temps un regard paniqué vers la fenêtre. J'étais paralysé. Mon coeur cessa de battre. L'excitation à l'idée de le voir laissa sa place à un envie de vomir aussi rapidement qu'un coup de poignard en plein coeur. Je ne l'avais jamais insulté ouvertement, mais là, dans l'auto, j'ai pensé "You are a fucking asshole". La voiture démarra aussitôt, le poignard toujours dans le coeur. Dans mon lit, même les 3 couvertures dans lesquelles je m'étais recroquevillé n'arrivaient à faire cesser mes tremblements. Ce fut et c'est encore le sentiment le plus dégeulasse qui m'ait été donné de vivre... Quelle belle dernière impression, non?... Toi, courrant, te cachant comme un lâche dans ta maison accompagnée d'une autre femme à 2 h00 du matin. Et tout ça ne serait jamais arrivé si la veille tu ne m'avais pas fais croire, une dernière fois, que tu m'aimais. Si tu ne m'avais pas toucher. Je n'aurais jamais eu envie d'être dans tes bras ce soir là et je n'aurais jamais vu ses cheveux valser. J'aurais dormis paisiblement, souriant entre deux songes en rêvant de toi. Mais pleurer, trembler, vomir et sangloter jusqu'à 6 h du matin, 30 minutes avant d'aller travailler, semblait faire partit de mon destin... Avais-je vraiment besoin de ça...

7.19.2011

SALUT SOLEIL?




Il pleut constamment dans la vallée depuis le début de l'été. À tout bout de champ on entend des hélicopters voler au dessus des vergers pour sécher les cerises après les averses. Il fait froid, les gens portent encore leurs chandails longs et on se demande comment on peut avoir autant de pluie dans un "désert" alors qu'il fait chaud et beau back East. C'est à rien y comprendre! Je ne me plains pas, mais j'ai eu mon lot d'arc-en-ciel!

Mine de rien la température justifie ma lâcheté et je peux donc me laisser aller à ma oisiveté, rester tranquille et sans remords à l'intérieur en buvant un thé et lisant un bon livre au chaud. Les nuits sont agréables, on dort bien et j'ai toujours adoré m'endormir au son de la pluie! Y'a pas de quoi paniquer!

Ma chambre me paraît vide. Toutes mes boîtes sont finies à l'exception de quelques babioles. J'ai le coeur serré à l'idée de partir, mais c'est avec excitation et joie que je rentrerai volontier auprès de ma famille. Je pense à mon bon ami sur son vélo en direction du Yukon, j'espère que le temps aura tourné en sa faveur et qu'il pourra jouir d'un aventure... au soleil!!

Bah, "The sun can't shine everyday", comme dirait la chanson!

7.16.2011

L'IDIOTIE D'UN COEUR EN PEINE




Je t'ai vu l'instant d'une seconde. Je descendais la route, tu l'as montais. J'ai eu un drôle de sentiment. Un peu comme si mon coeur allait sauter en dehors de ma poitrine pour aller te rejoindre en courrant. Bien fait pour moi, un coeur ça saute pas et ça court encore moins.

-

7.14.2011

CHER JOURNAL




Jeudi 14 juillet 2011, Samesun Hostel, Vancouver, BC.

J'entrouvis les yeux, entendis le bruit de la ville déjà éveillée, la pluie tombante et le son des roues sur les rues trempées. Je m'étais endormis au son de sa respiration et l'écho de la voix de Bernard Adamus encore dans mes oreilles. Je sentis sa présence au réveil; Sentiment lointain mais familier, rassurant. Incapable de me rendormir, je sortis de la chambre 323 en direction du Blendz au coin de la rue, il était 6h37.

Avant de sortir de la chambre, j'attrapai l'un de ses livres au hasard; Demian, de Hermann Hesse. Les premiers mots me touchèrent instantanément. 
"Je ne voulais que vivre ce qui voulait spontanément surgir de moi. Pourquoi était-ce si difficile?"
Une vague d'amertume m'envahie. Cette phrase à elle seule aurait pu résumer toute une vie ou expliquer, en outre, pourquoi tant de gens sont malheureux. Dehors, la brise fraîche et la pluie me firent un bien fou, atténuant momentané cette fièvre qui me brûlait le front et les tempes. À destination, je commandai un mocha au chocolat noir et allai m'assoire dans l'une des chaises hautes faisant face aux baies vitrées. Je commençai ma lecture tout doucement. En parcourant les premières lignes, une seule chose me revenait en tête; "Comment peux-tu déjà dire "je t'aime" au passé. Est-ce si facile pour toi?" J'avais lu, à reculons mais non sans émotions, son courriel. Il est si facile d'ignorer la vérité quand tant de kilomètres nous en sépare. Mais aujourd'hui je vais devoir retourner là-bas, auprès d'elle et de lui que je ne veux pas voir. Perdue dans mes pensées, je me souvins subitement du livre que je tenais et de l'endroit où je me trouvais. L'ambiance du café me parrue tout à coup oppressante. Je sortis et souris au contacte de l'eau tombant sur mon visage.

En entrant dans l'auberge je fus immédiatement soulagée, réconfortée par le calme matinale des gens tout juste réveillé mais aussi par l'odeur qui s'y dégageait, celle des rôties et du café. Du bout du doigt, je caressai en marchant les murs des couloirs entre lesquelles s'était passé tant d'histoires. Je me sentis comme à la maison. Je me remémorai l'odeur des draps fraîchement lavé, les étreintes pleine de tendresse de ma mère, les rires partagés avec mes frères... J'entrai dans la chambre et me sentant inspirée, pris mon petit carnet noir et mon stylo-plume.

Le pluie tombe encore. Elle verdira la pelouse, nourriera l'océan, abreuvera les arbres et les fleurs. Elle m'accompagnera sûrement durant ces 5 heures de route me séparant de la Vallée. Je suis heureuse. J'adore les plans B. 
Merci, Tesoro.

7.08.2011

BACK IN THE 70'S


En théorie, nous étions en direction d'Enderby pour un ciné-parc, chose qu'ils avaient annulé la fin de semaine précédente. Jo et moi nous sommes retrouvés au café pour covoiturer jusque là-bas, j'amenai ma couverture et un rechange chaud. "Si il fait froid", que j'me disais. Elle me dit qu'elle devait d'abord aller chercher 2 autres personnes chez B. 



Jusqu'à lord je n'avais vu que Kalamalka Lake et Wood Lake, les 2 lacs bordant le village où je vis et la 97. Je vis le somptueu Okanagan Lake derrière les montagnes pour la première fois, d'abord en montant Oceola puis ensuite en descendant Okanagan Centre Rd. En longeant le lac, des plages de galets magnifiques à pertes de vue, une eau clair et limpide, tellement belle qu'on y plongerait nue sans hésitation. Les maisons qui bordaient le lac étaient, pour la plupart, sans prétention. Tantôt des petits chalets de bois, tantôt des villas de styles espagnoles, de grands arches et des arbres, des fleurs partout. Ça sentait bon la verdure. Me laissant enivrer de la douce odeur du soir qui approchait et des délicats rayon du soleil de fin d'après-midi, je relevai néanmoins la tête en voyant plusieurs voitures stationnées devant une même maison. Je dis à Jo qu'il devait sûrement y avoir une fête pas loin et pour cause, elle me répondit " This is B's House ". Mon regard fila à gauche et je pris un air totalement béat en voyant ma 2ème famille, presque toute réunie devant une banderole que je ne pus lire immédiatement.

 J'ai toujours eu un malin plaisir à juger le visage des gens qui ont des surprises, je ne me serais sûrement pas épargnée! Pour une surprise... c'en était une! Je me retins de pleurer sous l'émotion, tellement d'amour m'entourait. Ils m'avaient préparé un rechange uniquement pour l'occasion "Back in the 70's" et je me souvins alors que Jo et moi en avions parlés quelques temps auparavant. Pas tout à fait à l'aise dans les pantalons verts qui me faisaient des fesses de 2 kilomètres, je me laissai néanmoins aller au jeu et l'enfilai sans me poser de questions. J'allai rejoindre tout le monde pour un BBQ, l'ambiance était bonne, la nourriture délicieuse. Plus tard dans la soirée, nous dansions sur de la vieille musique sous une boule disco au centre d'un grand salon entourés de grandes baies vitrées. Une petite saucette dans le lac frigorifique en fin de soirée, un bain de lune. Je m'endormis, paisible et douillet, enveloppé dans ma couverture.
















Le lendemain matin, il ne restait que Jo et moi. La première chose que nous fîmes fût un saut dans le lac. Après quoi nous prîmes le camion de B. où l'on mis 2 bicyclettes et roulèrent en direction de Kelowna. Là, nous firent du vélo dans le downtown toute la journée, dévorant un lunch sur le bord de l'eau, visitant de petits magasins d'occasions et des endroits secrets... Je portais un overall et la casquette beige qu'ils m'avaient achetés. Je ressemblais à un petit garçon des années 50. Ma première vraie journée de l'été. Un bonheur partagée.

Summer 2011