11.03.2012

SOLITUDE


La solitude. Un mot qui effrait, qui soulage, qui ronge aussi parfois, pour certains. La solitude dans tout ce qu'elle a de plus beau, une beauté terrible...

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10.05.2012

EN BREF


Un petit café que Sam m'a fait découvrir. Ideal Coffee, Toronto, ON
Moi, été 2012
Un drôle d'oiseau, Moncton Nouveau-Brunswick / Été 2012
Toronto Pearson International Airport, Toronto, ON
En attendant le traversier pour l'île de Toronto par une chaude journée d'été / Toronto, ON
Harbor Front, Toronto, ON / Été 2012
Airshow vue d'Hanlan's point, Toronto ON / Été 2012
Une très belle boutique de livres à London, ON
Lui et moi admirant la chute de 254 m, Alberta / Automne 2012
Sur le chemin du retour, BC / Automne 2012

Des nouvelles:

Je l'avais rencontré en février. Je l'aimais beaucoup. Une fois nous avions été tout les deux sur l'île de Toronto où se trouvait un bateau qu'il aimait beaucoup. Je lui avais fais un dessin du dit bateau sans jamais avoir eu le courage de lui donner.


J'ai vu quelqu'un mourrir aujourd'hui. Au coin de ma rue, j'ai entendu un bruit semblable à quelqu'un qui aurait projetté une télévision par une fenêtre. Ensuite, j'ai entendu une femme pleurer frénétiquement en criant "Oh my god" à répétition. J'ai enfiler des jeans et un chandail et je suis sortie. L'homme était allongé tout près d'un poteau de téléphone sur lequel on pouvait clairement deviner un impact. Sa motocyclette était quelques mètres plus loin. Les secours n'étaient pas encore sur les lieux à ce moment là et je pouvais lire, de l'autre côté de la rue, l'émotion sur le visage des gens. J'ai vu mon colocataire serrer la femme dans ses bras, elle était en état de choc. J'ai ressentis un réel incomfort, je savais que le jeune homme ne se relèverait pas, qu'il ne se relèverait jamais. J'avais des noeuds dans l'estomac. Je ne connaissais pas cette personne, mais il était mort, là, sous mes yeux. C'était la première fois que je voyais la mort d'aussi près. Quand les ambulanciers sont arrivés, ils ont constatés le décès, une enquête s'est entamée, les rues ont été fermés. À la demande des policiers, la foule s'est écartée, et je suis retourné chez moi sans poser de questions.  

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9.26.2012

ONCE UPON A TIME, SUMMER


This was my life. Summers will never be as sweet.










7.03.2012

CAROUSSEL




BOSTON, JUIN 2012

Ça tourne beaucoup, ça tourne très fort. Pendant 15 jours c'était travail par dessus travail. Entre temps de belles sorties ici et là, une mémorable à Boston, entre autre. Je crois, après quelques verres, avoir eu envie d'embrasser un beau californien don je ne me souviens plus le nom. On a dansé ensemble sur de la musique un peu kitsch, on a fait 2 bars différents. Pas moi et le californien non, moi et mon équipage bien sûr. Dans l'un j'ai cru entendre de la musique live. Le lendemain, c'était parti pour un petit tour downtown où je me suis rendu en métro. C'est beau, Boston. C'est imposant... Je me suis perdu dans un H&M.

Il y a eu pendant quelques minutes précieuses mon New Orleans chéri où je devrai retourner éventuellement. 


Bien d'autres endroits encore mais un plus près de moi encore que j'appelle affectueusement "la plage de tout nues". Sur l'île de Toronto, Hanlan's Point, pour être plus précises, se trouve à quelques minutes de marche une plage où les vêtements sont optionnels. Si au début l'idée me paraissait étrange, après avoir enlever mes vêtements et m'être étendue quelques heures au soleil, je n'avais plus aucun préjugés contre cet endroit. Il y a dans cet espace une vulnérabilité palpable, un sens de la gentillesse, des gens dans leur plus simple appareil. De la superficilialité là bas, pas vraiment. Les belles femmes garde leurs vêtements, curieusement. Et essayez donc d'être en "criss" et crédible (pardonnez ma vulgarité) en étant à poil! Tout est plus drôle, jouer au volley ball, au frisbee, danser aussi. Ça fait 3 jours que je m'y rend et j'y retournerai demain. Je bronze pas vraiment ( je met de la 60), mais mon but c'est pas de bronzer... C'est d'être étendu sur une grande couverture, mes pieds dans le sable chaud, mon corps enfin libéré de cette couche superficiel, le bruit de l'eau et le vent sur ma peau entièrement découverte. Plus rien n'a d'importance. Et je lis un bon livre. Et mon âme divague.

5.30.2012

CACOPHONIE DÉLICIEUSE



Sans vouloir faire de jaloux, j'aimerais juste mentionner ici que j'ai mon camion à crème glacé personnel. J'ignore si ce sont mes instincts infantiles qui m'y pousse ou juste l'envie d'acheter une glace d'un camion qui sonne comme quand tu ouvres une carte d'anniversaire musicale. Je déménages dans deux jours, je t'aimais bien, toi.

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YELLOWKNIFE


VU DE MA FENÊTRE
SUNRISE/ YELLOWKNIFE, TERRITOIRES DU NORD-OUEST

Je n'avais aucune idée de l'endroit où j'allais. J'ai été appellé, j'ai raccroché, puis j'ai imprimé. Ce n'est que dans la bus de nuit 300A en direction de l'aéroport qu'un capitaine m'a demandé dans une conversation conviviale où je me dirigeais. J'ai vite compris que c'était une question très populaire en aviation. "Bonjour ça va"?, ici devient plutôt "Bonjour où vas-tu"?

Tu me demandes où je vais?
Je vais très bien.

"YZF", j'ai répondu, "No idea where that is" enchaînais-je en souriant. Il me répondit "Yellowknife" en me souriant à son tour. Dans les bribes de conversations qui suivirent je compris que cet endroit était fort populaire à ce temps-ci de l'année. Effectivement, en arrivant à l'hôtel, niché sur une petite colline surplombant le centre-ville, je découvris avec émerveillement la nature omniprésente et la belle température. Durant le trajet nous vîmes même un jeune garçon faisant déjà du canot sur le lac miroir. Ou peut-être pêchait-il? Je n'en sais rien.
L'envie d'aller à la pêche me pris d'un coup. L'instant d'après, je n'avais qu'une envie en faite. Aller faire du kayak avec lui. Larry m'expliqua comment le soleil ne se couchait que vers minuit. Heureusement ma chambre d'hôtel était équipé de rideaux très épais. Le lendemain j'assistai à un magnifique levé de soleil, fixant intensément le petit point rouge se détachant toujours un peu plus de la ligne d'horizon. 


Je suis revenu à Toronto plus tôt que prévu. J'allais chez le médecin, le lendemain.
Aujourd'hui, en faite. 
Je ne vais jamais chez le médecin.

Mes yeux pleurent tout le temps, sans que je sache exactement pourquoi. Mais ce n'est pas ce que j'ai répondu quand il m'a demandé quel était le mal. La gorge, les yeux, le ventre, tout me fait mal.

C'est ce qui arrive quand tu passe de "très heureux" à "malheureux". Le contraste te donne mal au coeur et une envie de foutre le camp, encore. Mais une fois que t'auras fuis dans tout les racoins existants, où iras-tu?

Je trouverai bien un autre endroit.


5.20.2012

UN PEU D'AIR FRAIS


LES/MES MONTAGNES, SURPLOMBANT BC

J'étais à l'aéroport Pearson de Toronto. La veille, j'avais planifié aller à Montréal et y rester quelques jours. Puis, là, à l'aéroport, ça m'a prit. J'avais envie de soleil, de montagnes vertigineuses, de lacs miroirs, d'eau de roche et de voir l'une des seules personnes au monde qui puisse encore me faire sentir aussi légère qu'une plume. Me faire sourire pour rien. Mon anglophone préféré. "What are you doing tomorrow?" que je lui ai demandé, "I'm going boating with Jord"

- Can I come?
- Of course!!

J'ai changé de direction aussi rapidement qu'une girouette, c'était ce que mon coeur voulait. Dans l'avion, j'étais infiniment heureuse. Il m'enlaça chaleureusement pour me dire "bienvenue chez toi", l'air était délicieux, le vent était chaud sur mes jambes nues. En théorie je n'étais censé que rester que pour la fin de semaine, il me fut impossible de partir en sachant que je pouvais rester toujours un peu plus longtemps. Jusqu'à ce que finalement, le mercredi suivant, je dû réellement partir. 5 jours de pur bonheur, 2 journées complète en bateau, à profiter du soleil, une autre sur le dirt bike que j'ai finalement appris à conduire toute seule (avec quelques égratignures), bonne fête des mamans, du BBQ, des Caesars maison, un lendemain de veille. En revenant je m'arrêtai à Calgary quelques heures avant de rentrer définitivement à Toronto. C'est toujours avec un peu de peine que l'on revient chez soi, mais combien réconfortant on se sent dans son propre lit...

Le lendemain, c'était repartis pour un tour. 4 jours de vols sur un Q4, don 2 nuits à Moncton, Nouveau-Brunswick. La première nuit fut tranquille car nous arrivâmes à l'hôtel vers 1:30 am (les bars ferment à 2). Le seconde nuit par contre, après avoir atterris à l'aéroport du Grand Moncton, ma collègue qui réside en faite dans la même ville, m'invite à passer chez elle pour nous préparer à sortir. La maison à 65 ans et est incroyablement charmante. Au deuxième étage, se trouve la chambre dans laquelle je dormirai. Les vieilles moulures chevauchent élégamment le plancher de bois franc. Au centre de la pièce se trouve la continuité de la cheminé toute de briques conçues, un miroir gigantesque repose contre le mur réflétant un lit blanc. Je me sens choyé d'être son invité. Je me change rapidement et vague mes cheveux légèrement. 10 minutes plus tard nous sommes à l'hôtel pour aller chercher nos pilotes. On se dirige vers Tide & Boar où nous furent heureux de constater qu'un Band y jouait, ce soir là. The Mellotones, pour être exacte. Je ne pris qu'un seul verre que j'enchaînai avec de l'eau, curieusement. Je n'ai cependant pas eu besoin de boire pour avoir ma dose de plaisir, le band faisant tout simplement lever la foule avec leurs cuivres et leurs rythmes endiablés!

Vers midi le lendemain, après avoir bu un café latté exquis, nous prîmes la route vers Shediac où nous posâmes avec le plus gros homard du monde. La chaleur était étouffante mais à la Point du Chêne, où nous étions, l'air marin était frais et le vent presque frisquet me faisait frissonner lorsqu'un nuage nous cachait des rayons du soleil. C'est au Captain Dan's que j'ai mangé mon premier homard à vie! J'ai dû apprivoiser le tout, bien sûr, ce n'est pas tout les jours que l'on doit décapiter "live" son repas pour l'en vider de son contenu. Nos doigts sentaient le beurre à des milles à la ronde. Sur le chemin du retour on vit une pancarte touristique annonçant la "Magnetic Hill". Comme des enfants, nos pilotes assis sur le sièges arrièrent se mirent à crier qu'ils voulaient y aller! Nous étions un peu serré dans le temps, mais nous trouvâmes 15 minutes pour dépenser 5$ pour aller au bas d'une côte où l'on mit l'auto sur le neutre en constatant avec émerveillement qu'elle reculait en remontant la côte d'elle-même! Je crois que le plus drôle de cette partie de l'histoire fut l'expression du garçon quand il prit notre 5$. Il semblait se dire "mais qu'elle bande d'idiots iraient payer pour ça!". Et bien nous.

"Nous", s'acheva au bout de la 4 ème journée. Ce fut avec tristesse que chacuns reprirent leur chemin respectif, celui de mon capitaine déviant légèrement sur ma route au volant de sa mini cooper. 

C'était comme des vacances. En faite, c'était des vacances.



MON TOUT PREMIER HOMARD, BON APPÉTIT!/ CAPTAIN DAN'S, POINTE DU CHÊNE
CAPTAIN DAN'S/POINTE DU CHÊNE, SHEDIAC, NOUVEAU-BRUNSWICK
L'EXPRESSION D'UN GARS QUI TE VOLE TON ARGENT/ MAGNETIC HILL, MONCTON
MON ÉQUIPAGE/POINTE DU CHÊNE, SHEDIAC, NOUVEAU-BRUNSWICK


4.26.2012

UNE ÉTAPE À LA FOIS



Je me suis rendue compte que si j'écrivais autant, c'était surtout pour tuer le temps, plus que pour partager une idée. Une pierre deux coups, qu'ils disent. Y'a mon portable sur mes genoux, je suis nue, couché depuis quelques heures déjà. Je ne crois pas avoir pris la peine de m'habiller aujourd'hui, c'est comme si mes vêtements m'étouffaient. Ou alors c'est peut-être seulement de la paresse. Peu importe, je suis bien, comme ça, sans seconde peau.

C'est sans seconde peau également que j'ai élaborer des rêves, encore plus, un plan B. Plan B... Enfin bref, j'ai élaboré le tout en ayant conscience que c'était un peu tirer par les cheveux, mais ça m'a fait me sentir bien, quelques instants. J'aurais envie d'aller étudier le journalisme en Nouvelle-Zélande, faire des photoshoots de tout ce que je verrais, entretenir un blog journalier sur les endroits où j'aime aller ou alors là où on m'enverrait. Écrire pour des magazines, des revues, de journeaux, en faire un métier. J'aimerais ça, je crois, j'arrêterais enfin d'écrire pour passer le temps. Je prendrais des clichés, je ferais de la photo, comme j'adorais le faire il y a pas si longtemps. Dans mes temps libre, je ferais de la peinture. J'exposerais peut-être localement, je ferais des rencontres extraordinaires. J'irai en Écosse voir les châteaux, apprendre à parler gaélique, language qui disparait lentement, rouler mes R à l'écossaise. Mes cheveux auront poussé juste en dessous des seins, ma peau aura fière allure. Je serai belle et épanouie. C'est comme ça que je vois ma vie, dans pas si loin. Je serai loin des grandes villes, j'acheterai une petite maison en campagne et je jouerai encore de la guitare, mais sur ma galerie, cette fois. J'aurais aussi un piano, un vrai, car j'aurais suivi des cours comme j'en rêve depuis longtemps. Je serais agent de bord à temps partiel durant mes études en journalisme à l'université, pendant mes congés lorsque je ne serais pas en train de rédiger des dissertations j'irai parcourir le monde le temps d'un week-end. Aujourd'hui, c'est de tout ça don ma tête était remplie. Il y a un an déjà, je me disais quelque chose de semblable, assise sur une plage de la Colombie-Britannique. C'était un rêve que j'ai concrétisé. Il manque juste une étape avant que tout se mette en branle... une toute petite étape. 

Peut-être que je devrais m'habiller, avant.

4.21.2012

PRINTEMPS SANS VERDURE

Il y avait du soleil, beaucoup de soleil, mais un vent à s'emmitoufler sous dix tonnes de couvertures. Ça ne nous a pas empêcher de se jeter dans l'herbe, joue contre joue. Ça ne nous a pas empêcher de fermer les yeux et de respirer, enfin. Il a pleuré, alors j'ai pleuré aussi, des larmes de joies. J'ai souris, alors il a sourit aussi, un sourire triste.
Un sourire qui sait que ça ne durera pas. 

Il a dit tout haut qu'il était bien, j'ai pensé tout haut, moi aussi. J'étais bien. Heureuse en ne me rappellant pas la dernière fois ou je le fus autant. Sa joue était chaude contre la mienne, chaude comme les larmes salés que je partageais avec lui. Ses cheveux me chatouillaient le visage, le soleil m'aveuglait quand j'ouvrais les yeux. Le vent me faisait frisonner, ou était-ce autre chose? J'étais trop heureuse pour avoir froid.

J'étais trop heureuse.


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4.03.2012

LES BOÎTES


Il y avait quelques rangées de boîtes enfouies les unes sur les autres sans grande attention. Un bazard dans une chambre trop petite, un amas de trucs personnels que seule la personne concernée pouvait trouvé utiles. Un livre des finissants, des CD de musique choisies avec précautions, des touts récents et d'autres qui laissèrent imaginer les goûts douteux de la jeunesse. Une vieille couverture à fleur au couleur pastel qui dégageait une odeur bien particulière, celle de draps rangés depuis un temps dans une armoire, tout près des détergents à lessive, des amouples électriques et autres babioles, mélangé à une odeur de carton. Je touchai le tissu usé et infiniment doux, serrai les doigts autour de l'étoffe. En continuant mon exploration, je trouvai également de vieux bijoux, un coffret en bois qui sentait l'encens, de vieilles cartes de fêtes, une boîte remplie d'objet divers, tel que des cordons de chaussures, des clous, des boutons et... deux sellières à l'effigie de 2 petits cochons. 
"Je les collectionnais, avant. J'aimerais te donner ceci pour que tu aies quelque chose qui te fasse penser à moi." 
Si elle savait comme elle n'avait pas besoin de me donner quoi que ce soit, mon souvenir d'elle restera intacte pour toujours, mais je me souvins sourire en les prenant dans mes mains. Je me rappellai alors vaguement sa cuisine, avant. Il y avait un miroir juste au-dessus de son évier et à droite de celui-ci, une toute petite tablette fixée au coin sur lequel trônait un bibelot de petit cochon dans une maisonnette. Lorsque je faisais la vaisselle, je le tournais toujours de sorte que son arrière-train fut en premier plan. Dans ma tête, personne ne semblait le remarquer, ça me faisait rire encore plus. Chaque fois que j'y retournais et faisais la vaisselle, je remarquai que quelqu'un avait pris la peine de le replacer. Donc, comme une habitude, une tradition... Je le retournai, encore et encore.

Jusqu'à ce qu'un jour, il n'y ait plus de petit cochon dans la maisonnette. Et mes visites chez elle s'espacèrent, les semaines devenant des mois, les mois devenant plusieurs mois. Elle me manque. Même en l'a voyant, elle me manque. C'est que je sais profondément que l'on ne se reverra jamais plus de la même façon.

Je continuai mes fouilles avec un pincement au coeur, un petit souvenir refaisant surface à chaque objet soulevé. J'étais heureuse de savoir que je ne trouverai rien de lui, ayant pris la précaution de mettre le tout dans une boîte différente. Je trouvai un album photo qui me fit flotter un moment. Les gens n'ont plus ça, des albums photos. Tout est numérique et si ils ont des photographies à montrer, ce sont sur facebook ou quoi encore. Un léger parfum de colle et d'encre venait me chatouiller les narines à chaques pages que je tournai. Je revis mon frère sa femme et ma petite nièce, des photos de leurs mariages, des amis chers que je ne vois plus très souvent, un ancien amant... et lui. 

Il y avait longtemps de cela, nous étions accompagné de son ami Math, il avait encore les cheveux longs. Comme des gamins se souciant très peu du danger, ils avaient descendu le boulevard Laurier en direction du pont Bouchard sur leur planche. En théorie, il n'y avait probablement rien de dangereux là dans mais l'idée d'aller à une vitesse relativement élevé près d'un boulevard sur quelque chose d'aussi instable qu'une planche ne me fit pas totalement plaisir. Je courru quand même derrière eux, le sourire aux lèvres. Je pris un cliché de lui, sous le pont de chemin de fer. Il n'a jamais aimé cette photo mais moi, je le trouvais beau à mourir. Je refermai l'album photo doucement.




J'arrêtai d'ouvrir les boîtes, de déplacer les objets précieux. J'arrêtai en me disant que chaques choses me ramenaient inmanquablement dans le passé. Même délicieux, je ne voulais pas m'en souvenir, pour l'instant. Pas tant que je le détesterais. Ma jeunesse lui appartenait, que je le veuilles ou non. Ma jeunesse et une partie de ma vie. Même en le détestant, je ne pouvais nier ce fait. Résignée, je quittai la pièce. Tout le monde m'avait dit de ne pas dépenser autant d'argent pour ramener ces boîtes au bercail. Mais tout l'or du monde ne m'aurait ramené ces precieux témoins de ce qu'avait déjà été ma vie. Je suis heureuse de l'avoir fait. Il n'y a pas si longtemps et pourtant... 
Je sortis de la pièce et fermai la porte sans même regarder derrière moi.

3.31.2012

SECRETS

J'arrives plus à écrire.
Ça fait bien une heure que j'essais, mais rien.
Encore rien.

Depuis des mois, j'aurais bien des choses à dire.
Je me trouves des excuses pour ne pas le faire,
des secrets.

Je suis une femme remplie de secrets.
Et je n'ai pas l'impression de peser des tonnes,
mes secrets ne rongent pas, ne sont pas lourds ou légers,
ils ne concernent que moi.

Moi et mes rêves de jeunes filles.
Mes rêves fous, mes rêves brisés,
et ceux qu'on peut réparer...


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3.25.2012

BIRTHDAY WEEK

On s'est réveillé un matin très tôt, par ma faute. J'ai dis "et si on allait voir le lever du soleil?". On s'habilla un peu rapidement, conscient que le jour n'attendrait pas après nous pour se montrer. Ciné-Parc nouveau genre, "apportez votre café", lentement, très lentement, l'obscurité de la nuit céda sa place à la lumière réconfortante des premiers rayons du soleil. En revenant à la maison, il me cuisina les meilleurs pains dorés au monde.

Plus tard dans la journée nous firent nos bagages pour Nelson, s'arrêtant d'abord à quelques endroits différents pour faire le plein de provisions en vue de ces 4 heures de route qui nous attendait. Nelson est une ville magnifique bâtit au flanc des monts Selkirk, elle a toujours été un endroit où il adorait aller. On loua une chambre d'hôtel de l'autre côté du pont orange. On mangea un plat délicieux au Outer Clove, bu une bière au Jackson's hole. Épuisés, nous retournâmes à la chambre d'hôtel ou Frank nous trouva un ouvre bouteille et un séchoir. Je pris une douche réconfortante, il ouvra ma bouteille de vin, sa bouteille de bière. On bu doucement, sans vraiment savoir à qui, à quoi. On bu pour se laisser flotter un peu mieux dans l'ambiance enivrante des montagnes, se soûlant d'air frais, d'air pur.

 Le lendemain matin, par la fenêtre, ce fut de la neige sur le sol. On se regarda en souriant, se disant que c'était dans ces conditions que les hot springs étaient à leur meilleur. On alla prendre le petit déjeuner à l'endroit suggérer par Frank, Bent Fork. Je crois que c'est, à ce jour, l'un de mes endroits préférés. On quitta Nelson non sans avoir d'abord marcher Baker Street de fond en comble. On trouva une petite boutique artisanal où je m'achetai pour la première fois un savon fait à la main à base d'argile française rose et d'huile d'amande. Un petit plus pour mon anniversaire, que je me suis dis. 

Sur notre chemin vers Nakusp il m'emmena à Ainsworth où nous restâmes presque 3 heures. La moitié des hot springs était à air ouverte, l'autre, dans une caverne aux couloirs étroits et où la chaleur, emprisonné par les parrois, nous donnait l'impression d'être dans un sauna. L'eau était peu profonde et je pus donc m'assoir sans problème au fond, l'eau juste au dessus des épaules et apprécier les bienfaits de l'eau de source sur mon corps. On reprit la route, Nakusp, montagnes, Debbie au Kuskanax Lodge et le meilleur repas jamais mangé dans un restaurant, nuit mémorable, pouceu psychotique, petit malaise, tout va bien. 

L'avant dernière journée ne nous laissa pas le temps de respirer que je repartais déjà le lendemain. J'en avais pas envie. J'ai passé mon 23 mars à voler au-dessus de chaques provinces canadiennes, je suis arrivé à minuit, ce n'était déjà plus mon anniversaire. J'ai bu une boisson au malt, j'ai souris...

Et je me suis endormie.

3.01.2012

H&M (PAS LA BOUTIQUE DE LINGE)














Nous sommes partis la tête remplies de belles idées, d'attentes et de projets vers cette destination où nous avions mis les pieds presque 2 ans auparavant. La Colombie-Britannique. Je n'y vais pas aussi souvent que je l'aimerais, c'est que plus rien est pareille. J'associes souvent trop une place et une personne, laquelle n'est plus jamais la même sans l'un ou l'autre. 

Le dimanche, donc, ma belle amie s'est dirigé directement vers Vancouver alors que moi je fis un détour via la Vallée pour aller y régler quelques trucs une bonne fois pour toute. Un vertige immense me fit presque vomir lorsque les roues touchèrent la piste d'atterissage de l'aéroport de Kelowna. Surprise par ce malaise, je me dirigeai dès que je le pus vers la sortie la plus proche. L'air frais me fit un bien fou, quoique toujours chambranlante. Je ne pouvais rester debout trop longtemps, j'avais les genous en jell-o. Essayant de trouver la cause à cette réaction, j'appellai la personne qui devait venir me chercher à l'aréoport. Peut-être aurais-je dû appeller quelqu'un d'autre, maintenant que j'y pense. Elle m'amena directement là où j'étais censé, en théorie, rester quelques jours. Mais là, sur le pas de la porte, je restai figé ne sachant trop quoi faire. J'hésitai à faire le moindre pas, comme si quelque chose allait exploser le cas échéant. Et là, sans savoir pourquoi, je m'effondrai en larmes sur son divan. Épuisée, j'allai me coucher dans son lit. Les couvertures en duvet ne suffirent pas à calmer mes tremblements, je m'endormis néanmoins et me réveilla quelques heures plus tard par mon téléphone. Je répondis un peu dans les vapes, entendis sa voix qui m'invita à souper, entendis la mienne répondre par oui, soupire de soulagement et douche, je sortis de cette maison en ne voulant plus jamais y mettre les pieds.

Le reste du voyage s'est très bien déroulé, mis à part peut-être ce fameu samedi 25 février. Heureusement j'avais des gens formidables qui, même si il était tard, on resté avec moi jusqu'à la fin, me consolant et m'encourageant comme ils le pouvaient. J'ai mangé ma peine en Gelato au chocolat au prix faramineu en parlant au téléphone à mon pathétique préféré. Je suis retourné à la case départ sans mes baggages. Pendant 3 jours j'ai porté les mêmes vêtements. Malgré tout j'ai passé du très bon temps. Vancouver, c'est vraiment une ville magnifique. 

Vancouver, BC, hiver/février 2012


2.03.2012

FAIS MOI L'AMOUR

Au fond j'suis comme toi. Je fais chier des gens qui voudrait bien partager plus qu'un verre une fois par mois, plus qu'un baiser à la volée, une caresse un peu maladroite, dormir en cuillère... On se sent confortable. Sans plus. Qu'est-ce que ça prend de plus? Ils te parlent et te demandent qu'est-ce que tu fais ce soir, tu leur réponds que tu es occupé alors que tu ne feras rien du tout. Es-tu meilleurs qu'eux? Non. Tu ne sais juste pas quoi leur dire parce que tu ne sais pas mentir même si tu sais tellement ce qu'ils veulent entendre. Tu aimes les femmes, tu es hors de contrôle. Leur décolleté te rend fou, leurs jambes élancés, leurs sourires. Et je le comprends, elles me font chier, moi aussi. C'est beau, une femme. Ça en prend pas beaucoup, parfois, pour se faire avoir, pour se brûler. Les femmes brûlent en aimant... Les hommes brûlent pour le plaisir. Ils sont comme ça. C'est tout. Parfois je me fais avoir aussi par quelques mèches maladroites retombant devant des yeux rieurs, des mots qui se veulent être un compliment, un sourire en coin. Fantasmer a jamais fais de mal à personne. Mais j'suis trop peureuse pour être volage. J'ai jamais appris comment faire l'amour sans aimer, mais j'ai appris à mon coeur l'art de se mentir. Alors maintenant je ne discernes plus le vrai du faux, la comédie à la sincérité. 
Faire l'amour, ça brûle. Et c'est la façon la plus hypocrite, la plus romantique de se faire mal.


FOR RENT



Je cherchais un appartement. Quelque chose de vieux, de beau. Un endroit où l'on peut peindre sur les murs sans grande importance, déposer quelques bouteilles de fort sur le bord d'une bibliothèque poussièreuse contenant des livres qui n'ont jamais été lu où alors oublié là par un couchsurfeur provenant de l'Allemagne. Un endroit où y'a toujours quelqu'un que tu connais pas, à qui tu vas dire ton nom, de qui tu vas entendre le leur sans vraiment t'en rappeller. Un genre d'auberge de jeunesse pour 4. Et je l'ai trouvé, cet endroit.

- Salut, c'est Sam, de l'appartement. J'ai eu ton message.

Il a une belle voix, que j'me suis dis. Je crois que ça c'est terminé par "je te rappelle dans une heure" et puis on a raccroché. 2 heures plus tard, je sonnais à sa porte. Il m'a dit son nom pour la deuxième fois.


- Moi c'est Sam.
- Myriam.


On a visité l'endroit. C'était simple, beaucoup de souliers dans l'entrée. Ça sentait le chanvre où les hippies, pour être plus clair. Le tapis était un peu sale, la chambre avait du potentielle. Un beau balcon, pour y jouer de la guitare en été. Un parc devant. Il y avait aussi un casque de Viking sur le plancher. J'ai vu la chambre du maître de la maison.


- C'est ta chambre?
- Oui.
- T'as voyagé beaucoup?
- 38 pays, jusqu'à maintenant.
- Et elle s'appelle?
- Fernanda.

Fernanda, c'est son serpent. Il me semble que ça fait un bail que ça a commencé. Le chat Maurice, le chien Henri, la tarentule Gervaise... et le serpent Fernanda. Et puis je me suis demandé si il y avait un féminin à serpent pendant que j'écoutais distraitement ses mots, contemplant aussi son support à vins. Il devait y avoir une trentaine de bouteilles. Il m'invita ensuite à goûter son vin maison, j'ai dis oui. Une coupe plus tard, ça sonne à la porte, reçoit une amie, s'assoit à la table, on jase, on rit, on boit. Beaucoup. Ça fait maintenant 1 heure que je connais Sam. 


Je crois que c'est ce qui arrive quand tu as du plaisir, tu ne vois pas le temps passé. En bonne compagnie, l'apéro est devenu souper, souper est devenu 5 à 7... à 3:00 am, on parlait encore. Enchaînant bouteille de vins et verres d'eau, je voyais du mauve se dessiner sur le bord de leurs lèvres et entre leurs dents. Il est beau, que j'me disais. 


- Y'a encore des bus à cet heure-ci?
- Non. Mais y'a un matelas, si tu veux.
- Je prendrai le matelas, alors.


J'ai mi l'amour est sans pitié de Jean Leloup sur mon téléphone, ça m'a fait rire. Il est 3:15, les métros sont fermés, il ne me reste qu'à boire. Une fille se fait larguée en plein sur le trottoir, il est 3:15 je n'ai rien à déclaré. L'amour est sans pitié. Il a mi The Black Keys, on a dansés, il était presque 4:00 et on dansait encore. On...


J'ai mi mon cadran à 8:00. Je me suis réveillé un peu avant. Il m'a demandé où j'allais. "Chez moi". Cette chambre est parfaite, Sam aussi. Mais je n'y retournerai pas. Ça m'a fait un peu peur, tout ça.


- Si tu veux la chambre, je te la donne.
- Je crois que tu devrais l'a donner à quelqu'un d'autre.

Je suis retourné chez moi, là, sur le divan, j'ai envie d'une coupe de vin en bonne compagnie et de danser autour d'un terrarium contenant une Fernande. Mais je n'y retournerai pas, je sais. 

Et c'est parfait comme ça.
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1.22.2012

STAND UP


EN ATTENDANT AUX PORTES, HIVER 2012

J'avais un "Stand Up", premier, jusqu'à ce jour, dans ma carrière d'agent de bord. (Un Stand Up étant compté pour un jour de travail où l'on opère le dernier vol du soir et le premier du matin). Je suis donc partie de Toronto pour Kingston (ON) hier soir pour repartir ce matin à 5:00 am. 

J'ai su entres quelques bribes de conversations que cette ville avait déjà été la capitale du Canada. Bien qu'il faisait déjà nuit à notre arrivé, la beauté des grandes maisons d'antan et de leur façade en pierre me fit sourire. Le vieux Québec dans une autre version, que j'me suis dis. En arrivant à l'hôtel je fus tout de suite charmé. Les biscuits, les sculptures en cuivre, les fontaines, le personnel acceuillant, la céramique... mais surtout l'emplacement. De ma chambre, je pouvais contempler le Royal Military College, Fort Henry's Shoal Tower, Kingston Harbour ainsi que le Kingston City Hall. Après quelques recherches j'ai aussi découvert que de l'autre côté du lac se trouvait Wolfe island. À ma prochaine visite, je compte bien me rendre au Marine Museum, juste pour le plaisir.

Après avoir pris un bain chaud, j'enfilai les premiers morceaux de vêtements qui me tombèrent sous la main et descendis au Lobby. Je demandai à la réceptionniste si le restaurant de l'hôtel était encore ouvert et après avoir reçu une réponse affirmative je me dirigeai vers celui-ci. J'étais assise seule, un verre d'eau à ma droite, une serviette de table à ma gauche. Souriante, je contemplai la décoration un peu trop moderne chic de l'endroit dans lequel je faisais indubitablement tache. Pas que je m'en souciais, mais ça me fit rire un peu intérieurement. Je commandai une soupe à l'onion à la française qui fut un total délice et regagnai ma chambre pour les quelques 5 heures de sommeil qui suivirent.

J'adore travailler de bonne heure, les gens sont calme, le monde est au ralenti. J'ai toujours trouvé que les matinées avaient un parfum propre à elles; La fraîche rosée en été, l'air encore sans l'odeur de feu de bois en hiver, par exemple. Le vent hivernale mordait mes joues déjà rosies par le froid quand j'entrai dans le café pour m'acheter un chocolat chaud. Tranquillement on s'installa à bord de notre petit Dash pour rentrer à Toronto où nous attèrirent vers 6:40 am. Dans l'aéroport, mes pilotes et moi affichions un sourire ravie alors que nous marchions en sens inverse de tout ces gens qui commençaient leur journée de travail. Je pris la 58 en direction de la maison en oubliant totalement le fait que nous étions un dimanche. Arrivée au point de mon transfer je descendis de l'autobus seulement pour constater que le prochain ne passait qu'une heure plus tard. Beau mais froid, j'entrepris de faire le reste du chemin à pied, ma valise derrière moi. Après à peine une minute de marche, une automobiliste s'arrêta et demanda où j'allais et si j'avais besoin d'un transport. En temps normal je refuse toujours poliement ce genre d'offre, mais sachant très bien que j'avais une bonne heure à marcher non pas dans les meilleurs conditions, appuyé par le fait que c'était une femme en uniforme (d'agent de bord, qui plus est) j'acceptai volontier ce cadeau tombé du ciel! Cette femme merveilleuse me ramena donc jusqu'à bon port, tout sourire! En la remerciant pour la 10ème fois et après lui avoir dit que c'était un ange, je lui souhaitai une bonne journée et rentrai chez moi.

Je me préparai une boisson chaude aux céréales avec un soupçon de crème à la vanille et, caller dans mon lit, me répétai à quelle point cette phrase était vrai; 

Tout va bien parce que tu es heureux, et non tu es heureux parce que tout va bien.


1.19.2012

UN PEU DE FOLIE



Il faisait un peu moins mille,
respirer faisait mal.
YYC.
L'univers a dit
"Et là, tu me crois?"
Avec en bonus un repas gratuit,
et un vol en retard.

C'était bon,
c'était fou,
c'était parfait.
-

1.12.2012

TOUCHER


Tout ce que je pouvais/voulais faire, c'était dormir.

Tout ce que je ressentais, c'était le "rien", le néant. Sentiments familiers, j'acceuillai le tout avec indifférence (presque), ce mal qui te prend à la gorge et qui t'empêche de parler, tes yeux fixent les choses devant toi sans les voir, tout est au ralenti, tu entends les choses à moitié comme un écho au fond d'un tunnel. Par moment, quelques larmes te montent aux yeux quand les émotions sont si fortes que ton corps ne peut plus les contenir. Et puis plus rien. Tu manges un peu, puisqu'il faut bien te nourrir. Tu dors. Le temps est long.

Le temps, la seule chose qui pourra venir à bout de ton mal de coeur, du vide que tu ressens en ce moment. Et puis ça arrive. 

Après avoir mis un film, je m'installai dans le divan, ma tasse de chocolat chaud entre les mains. Je ne souriais pas. Je regardais défiler les images devant moi en me disant simplement qu'il fallait bien passer son temps, d'une façon ou d'une autre. Et puis soudainement, comme toucher par un ange, j'ai souris. Et j'ai su. J'ai su avec la plus grande conviction que tout allait pour le mieux. Que quelque chose de grand, de beau m'attendait. Que je le vivais là, à l'instant présent et que je devais seulement tendre la main pour le toucher. Légère, c'est exactement comme ça que je me sentis et que je me sens, encore. Légère.

Comme quand vous êtes amoureux, comme quand vous faites quelque chose que vous aimez. Un coup de téléphone d'une personne que vous apprécier. Un texto inattendu qui vous souhaite simplement une belle journée. Une fleur, votre préférée, de la part d'un inconnu. Un nouveau morceau de vêtement qui vous fait sentir jolie, une douche fraîche lors d'une journée humide... La liste pourrait être longue. 

Mais je me sens comme ça, sans rien pour le provoquer. 
Comme c'est étrange... À quel point je me sens infiniment bien.

Toucher par un ange.

1.11.2012

ACCEPTATION


Être important pour quelqu'un. Quelqu'un d'important pour nous. Encore une illusion superficielle. 
Encore des suppositions. Ou non. J'en sais rien. 
C'est la dernière fois qu'on m'y prend.

Mais c'est correct. Tout est parfait.
C'est ainsi que tout devait se produire, je sais.
Quelques jours de bonheur, et une fin.

Après tout ce temps, une fin.
Je ne peux m'empêcher de sourire. 



C'est mort, maintenant je sais.
Et c'est correct.

1.02.2012

FAIRE DES PLANS



Quelle drôle de semaine.

Qu'est-ce qui est pire qu'avoir un pneu sur le flat? 
Un pneu d'avion sur le flat. 
Sachant très bien que je ne pourrai plus passé la nuit dans le Hilton du vieux Québec mais dans un Travelodge à Timmins en plein milieu de nulle part, je regarde la tempête de neige qui m'entoure, les -40 degré avec facteur vent me mordant les joues et je soupire. "Welcome to aviation", qu'ils disent à chaque fois.

Le lendemain matin, je me lève à 4:00 am pour être prête à 5:00 am pour arrivé dans l'avion à 5:45 am pour voir que finalement, je n'opère pas le vol mais qu'une fille sur celui-ci prend la relève. Avec autant de surprise que moi, elle se met à la tâche. Mes pilotes n'y comprennent plus rien et je me diriges vers l'aérogare pour me procurer un billet. "Pardon madame, vous n'êtes pas booker"  "Pardon?". 

Appelle la personne en charge, s'en suit une belle conversation.

On reprend son souffle, tout va bien.

Ci haut, mon beau Q 400 NextGen. La seule chose qui manque, ce sont les 74 passagers qui, comme des anges, font de ton quotidien une remarquable expérience constamment différente et enrichissante. 


Parce qu'après tout, c'est ce que tu voulais; un travail hors du commun où la routine n'a pas sa place et où faire des plans n'est jamais une bonne idée.

P.S. En vous en souhaitant une bonne!